Acte 20 des "gilets jaunes" : Attac appelle à rendre hommage à Geneviève Legay

Auteur:
 
Par AFP - Marseille
Publié le 29 mars 2019 - 12:56
Image
Geneviève Legay manifestant le 23 mars 2019 à Nice
Crédits
© Valery HACHE / AFP/Archives
Geneviève Legay manifestant le 23 mars 2019 à Nice
© Valery HACHE / AFP/Archives

Attac a appelé vendredi les "gilets jaunes" à brandir samedi des "drapeaux de la paix" en soutien à la porte-parole de l'association altermondialiste Geneviève Legay qui a violemment chuté dans une charge des forces de l'ordre samedi dernier en manifestant dans un périmètre interdit.

L'organisation appelle les manifestants participant à l'acte 20 des "gilets jaunes" à se munir d'un drapeau arc-en-ciel, comme celui que portait Mme Legay quand elle a été blessée, "pour soutenir Geneviève Legay et défendre le droit à manifester", a déclaré un porte-parole de l'association à l'AFP.

A Nice, les manifestants sont appelés à se rassembler à partir de 13H30 à la gare.

Samedi dernier, Mme Legay, 73 ans, porte-parole d'Attac dans les Alpes-Maritimes, a violemment chuté lors de la dispersion d'une manifestation de "gilets jaunes" place Garibaldi, dans un périmètre interdit à toute manifestation.

Elle "n'a pas été touchée par les forces de sécurité", a assuré deux jours après les faits le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre, alors que la famille de la septuagénaire grièvement blessée à la tête a porté plainte pour "violence en réunion avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique contre personne vulnérable".

"On assiste à un mensonge d'Etat. Le maire, le préfet, le procureur et M. Macron ont menti pour disculper la police alors que des témoignages disent qu'elle a bien été heurtée par des policiers", a réagi Raphaël Pradeau, porte-parole d'Attac France, après la publication d'un article de Médiapart assurant, sur la foi de témoignages et d'un rapport de police, qu'un policier a bien poussé directement la manifestante.

L'association Attac demande la démission du procureur de la République "qui, sans attendre, a pris la défense des forces de l'ordre", ainsi que du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner "qui a donné des consignes de fermeté" et du préfet des Alpes-Maritimes en tant que donneur d'ordres.

Le président de la République avait suscité la polémique en souhaitant à la septuagénaire un "prompt rétablissement, et peut-être une forme de sagesse": "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci", avait estimé Emmanuel Macron dans Nice-Matin.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.