Abattoir de Mauléon : la justice rend sa décision lundi

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Par AFP - Pau
Publié le 28 octobre 2018 - 09:30
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Trois prévenus au premier rang du tribunal correctionnel de Pau, le 17 septembre 2018, avant le début du procès pour maltraitance animale des abattoirs de Mauléon
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© IROZ GAIZKA / AFP
Trois prévenus au premier rang du tribunal correctionnel de Pau, le 17 septembre 2018, avant le début du procès pour maltraitance animale des abattoirs de Mauléon
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Maltraitance animale pour les uns, dysfonctionnements pour les autres à l'abattoir de Mauléon (Pyrénées-Atlantiques): le tribunal correctionnel de Pau rend lundi son jugement dans le procès de l'ex-directeur et de quatre employés.

Deux ans et demi après des images choc de l'association L214, six mois de prison avec sursis contre l'ex-directeur et des amendes de quelques centaines d'euros contre les cinq prévenus, ont été requis au procès qui s'est tenu en septembre.

La prison requise contre l'ex-directeur désormais retraité, Gérard Clémente, correspondait à l'accusation de "tromperie" (un non-respect du cahier des charges), délit passible de deux ans de prison et 300.000 euros d'amende. La maltraitance animale elle, n'est punie que d'amendes, que le parquet a réclamées (de 100 à 420 euros).

En requérant, la vice-procureur Orlane Yaouanq avait pris soin de souligner que le procès de Pau n'était pas "le procès d'Alès, il ne s'agit pas d'actes de cruauté", en référence au procès concernant les abattoirs d'Alès et du Vigan (Gard) qui avait conduit en 2017 à une condamnation à huit mois de prison avec sursis pour actes de cruauté.

L'affaire avait éclaté en mars 2016 avec la diffusion de vidéos prises en secret. Des images difficilement soutenables montrant des animaux mal étourdis, des moutons saignés encore conscients, voire un agneau écartelé vivant.

Quatre employés, l'ex-directeur et l'abattoir en tant que personne morale, étaient jugés pour "mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique", accusation qu'ils avaient vivement contestée lors des deux jours de procès.

La direction avait invoqué une situation de "petit" abattoir (35 salariés) et la difficulté à trouver du personnel qualifié. Les employés s'étaient plaints des "cadences" subies, plus particulièrement en période pré-Pâques. Leur avocat a plaidé la relaxe.

Dix parties civiles, dont L214, la SPA, la Fondation Bardot, ont demandé une condamnation et des amendes allant d'un euro symbolique à 5.000 euros solidaires pour les prévenus.

Le procès s'était tenu lors des débats sur la loi Agriculture et alimentation au Parlement comprenant un volet "bien-être animal".

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