Affaire Khashoggi : la directrice du FMI repousse un voyage, dont une étape en Arabie saoudite

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Par AFP - Washington
Publié le 17 octobre 2018 - 05:36
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La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 14 octobre 2018 à Nusa Dua, sur l'île indonésienne de Bali
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© Sonny TUMBELAKA / AFP/Archives
La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 14 octobre 2018 à Nusa Dua, sur l'île indonésienne de Bali
© Sonny TUMBELAKA / AFP/Archives

La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde a repoussé un voyage prévu au Proche-Orient, qui comportait une étape en Arabie saoudite et sa participation à une conférence controversée depuis la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

"Le voyage au Proche-Orient initialement prévu de la directrice a été reporté", a indiqué un porte-parole du FMI dans un bref communiqué, sans donner d'explication.

Mme Lagarde devait participer à une conférence sur les investissements dans le royaume, boycottée par de nombreux invités prestigieux, depuis la disparition le 2 octobre de M. Khashoggi après une visite au consulat saoudien à Istanbul.

Samedi encore, lors des réunions d'automne du fonds à Bali, Mme Lagarde avait indiqué qu'elle se rendrait à cette conférence à Ryad où le gotha de l'industrie et de la finance devait se retrouver du 23 au 25 octobre.

"Les droits de l'homme, la liberté de l'information sont essentiels (...) Je suis horrifiée. Mais je dois conduire les affaires du FMI aux quatre coins du globe", avait alors dit Mme Lagarde.

"Quand je visite un pays je dis toujours ce que je pense, vous me connaissez, je le fais", a-t-elle souligné. "Donc, à ce stade, je ne vais pas changer mes projets mais je serai très attentive aux informations qui vont apparaître ces prochains jours et je vais m'exprimer", a averti la responsable.

Depuis, l'affaire Khashoggi a explosé et les accusations sur la responsabilité de l'Arabie saoudite à un très haut niveau se font plus pressantes en particulier de la part des autorités turques qui pensent que le journaliste, contributeur du Washington Post et critique du régime, a été tué à l'intérieur du consulat par une équipe d'assassins venus de Ryad.

Les désistements de participants à la conférence se sont multipliés de la part de groupes de presse qui s'y étaient associés comme le New York Times, The Economist ou encore la chaîne CNBC mais aussi de nombreux dirigeants d'entreprises comme Jamie Dimon, le patron de la première banque américaine JPMorgan Chase, ou Richard Branson, fondateur du groupe Virgin.

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