Airbus : Tom Enders ne briguera pas de troisième mandat

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Par AFP
Publié le 12 décembre 2017 - 21:51
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Tom Enders, le patron d'Airbus, le 12 avril 2017 à Amsterdam
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© Aurore Belot / AFP
Le patron d'Airbus Tom Enders lors d'une interview accordée à l'AFP à Amsterdam, le 12 avril 2017
© Aurore Belot / AFP

Le patron d'Airbus, Tom Enders, ne briguera pas de troisième mandat à la tête du géant aéronautique européen, affirme mardi soir le quotidien Le Figaro sur son site internet, une information que le groupe n'a ni démentie ni confirmée.

"Aucune décision n'a été prise, ce que nous voyons dans la presse française n'est que pure spéculation", a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Airbus, sans autre commentaire.

"Tom a informé l'Élysée très récemment qu'il ne briguerait pas un troisième mandat", indique une source du quotidien, selon lequel le dernier conseil d'administration du groupe en 2017 doit entériner, jeudi, la non-reconduction du dirigeant allemand à la tête du groupe, à l'issue de son mandat, qui court jusqu'en mai 2019.

Le quotidien affirme aussi que ce départ entraînera celui du numéro deux du groupe, Fabrice Brégier, directeur général délégué (COO) et président d'Airbus aviation commerciale.

Les administrateurs ont prévu d'officialiser ce départ en février 2018, croit encore savoir le quotidien, qui estime que le patron d'Airbus est "fragilisé par des enquêtes pour soupçon de corruption en Europe contre Airbus.

Airbus est sous le coup d'investigations du Parquet national financier (PNF) en France et du Serious fraud office (SFO) en Grande-Bretagne pour des irrégularités sur des transactions, faits qu'il avait lui-même dénoncés en 2016.

Il est aussi visé par deux autres enquêtes en Autriche et en Allemagne autour de la vente d'avions de combat de type Eurofighter à Vienne. Selon le parquet général de Munich, la justice allemande dispose "de peu de preuves de corruption".

En Autriche, Tom Enders figure parmi les personnes visées par l'enquête sur la vente des 18 avions de combat Eurofighter en 2003. A l'époque, il dirigeait la branche défense du groupe Airbus.

Dans un entretien au quotidien allemand Handelsblatt publié à la mi-octobre, le patron d'Airbus avait assuré qu'il ne "s'accrocherait pas" à la tête du groupe, tout en jugeant que le moment de partir n'était pas venu.

"Pour moi deux choses comptent. D'abord qu'est-ce qui est mieux pour l'entreprise ?, et ensuite comment protéger ma réputation et mon intégrité ?", avait-il dit lors de cette interview diffusée par le quotidien allemand des affaires.

"Je ne m'accroche pas à mon job. Vous pouvez compter sur une chose: si je ne fais plus partie de la solution, alors j'espère m'en rendre compte et tirer les conséquences qui s'imposent. Mais on n'en est pas là", avait-il ajouté.

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