Arjowiggins : la décision du tribunal de commerce reportée à vendredi

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Par AFP - Nanterre
Publié le 26 mars 2019 - 10:50
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Le tribunal de commerce de Nanterre a de nouveau reporté sa décision, cette fois à vendredi, sur l'avenir des trois papeteries Arjowiggins menacées de fermeture, a-t-on appris mardi auprès des salariés et de leur avocat.

Le tribunal, qui devait se prononcer mardi, a donné un nouveau sursis aux salariés, a indiqué à l'AFP Thomas Hollande, avocat des salariés.

"Soit on apporte des éléments jeudi soir pour dire que le projet est en bonne voie et on obtiendra (vendredi) un report de 15 jours, soit ça ne tient pas et ce sera la liquidation judiciaire", a-t-il résumé.

Mardi matin, les salariés craignaient un placement en liquidation judiciaire pour la principale usine de Bessé-sur-Braye (Sarthe) qui emploie 580 personnes, après le renoncement du seul candidat à la reprise des trois sites, le suédois Lessebo, qui n'a pas pu finaliser son offre de reprise.

Les trois usines, qui appartenaient au groupe Sequana, ont été placées en redressement judiciaire le 8 janvier. En tout, elles emploient près de mille personnes.

"On a gagné trois jours, c'est un petit peu d'espoir, c'est une bonne nouvelle", s'est félicitée auprès de l'AFP Laurent Trudel, délégué CGT, à l'usine de Bessé-sur-Braye.

"Ca nous laisse un peu de temps pour trouver des investisseurs privés, on a des pistes, il nous manque quelques millions", a-t-il poursuivi. "Il faut encore l'effort de beaucoup de monde".

"On est sur un projet plus resserré sur des spécialités", a précisé M. Trudel: "l'enjeu désormais est 200 emplois", que "200 familles gardent leur emploi".

"Il faut maintenant trouver quinze millions d'euros de fonds privés pour pouvoir additionner quinze millions d'euros de fonds publics pour redémarrer", a déclaré la députée LREM de la Sarthe Pascale Fontenel-Personne.

"Ca ne va pas, peut-être, être fait pour vendredi, où une liquidation judiciaire peut-être prononcée", a-t-elle prévenu, estimant qu'en cas de fermeture, "les dégâts collatéraux vont être terribles".

La scerétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a confirmé mardi après-midi au Sénat que "l'argent public est aujourd'hui réuni pour faire face à cette reprise", avec le concours de la région.

Mais "il reste 20 millions d'argent à trouver, 20 millions d'argent privé, et là c'est beaucoup plus difficile", a ajouté Mme Pannier-Runacher, répondant au sénateur LR de la Sarthe Jean-Pierre Vogel. "Cet argent ne pourra pas faire l'objet d'une garantie de l'Etat, ce sont les règles du jeu", a-t-elle rappelé.

"Nous sommes aux côtés des salariés, aux côtés des organisations syndicales pour trouver une solution", a encore dit la secrétaire d'Etat.

En-dehors de Bessé-sur-Braye, les deux autres sites concernés sont dans une situation différente: deux offres ont en effet été déposées pour l'usine de Greenfield à Château-Thierry (75 salariés) et une pour celle du Bourray, près du Mans (270 emplois).

Les représentants des salariés étaient sortis pessimistes de la dernière audience au tribunal de commerce de Nanterre, le 20 mars. Lundi, ils ont manifesté en gare de Vendôme (Loir-et-Cher), entraînant une interruption du trafic pendant cinq heures. 16.000 personnes ont été touchées par ce blocage.

Depuis plusieurs mois, salariés et élus se mobilisent pour alerter sur les conséquences d'une fermeture des sites dans la Sarthe, où les papeteries "représentent le principal employeur de la région".

alv-cal-mas-sbo/tq/cb

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