Arrêts maladie : le patronat refuse de passer à la caisse

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Par AFP - Paris
Publié le 03 août 2018 - 15:14
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Le patronat refuse de prendre en charge une partie des indemnités versées en cas d'arrêt maladie, comme l'envisagerait le gouvernement
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© GERARD JULIEN / AFP/Archives
Le patronat refuse de prendre en charge une partie des indemnités versées en cas d'arrêt maladie, comme l'envisagerait le gouvernement
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Le patronat refuse de prendre en charge une partie des indemnités versées en cas d'arrêt maladie, comme l'envisagerait le gouvernement, dans une lettre adressée à Matignon par le Medef, la CPME et l'U2P, dont l'AFP a obtenu une copie.

"Cette perspective ne peut appeler qu'une ferme opposition de la part des entreprises", ont écrit les trois organisations patronales au Premier ministre Edouard Philippe, dans une lettre datée du 31 juillet.

Selon le journal Les Echos, le gouvernement envisagerait que les entreprises prennent en charge quatre jours d'indemnités journalières pour les arrêts de travail de moins de huit jours.

Ce "transfert aux entreprises constituerait une charge nette nouvelle que nous ne pouvons accepter", ont assuré le Medef, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et l'U2P qui représente les artisans, les commerçants et les professions libérales.

Cette mesure, dont les organisations patronales assurent qu'elle aurait un "impact systémique", "pèserait nécessairement sur la compétitivité des entreprises, à l’inverse de la politique de baisse des prélèvements obligatoires affirmée par le gouvernement".

Interrogé vendredi sur RTL, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, n'a pas écarté cette possibilité. "C'est normal de discuter de la santé au travail. Il n'y a pas de tabou", a-t-il assuré.

"Il y a une concertation qui est faite par la ministre du Travail (Muriel Pénicaud), par la ministre de la Santé (Agnès Buzyn), avec les employeurs, avec le nouveau président du Medef (Geoffroy Roux de Bézieux), les syndicats", a-t-il rappelé.

Dans un communiqué, le syndicat Force ouvrière (FO) a dénoncé ce qu'il a présenté comme "la recette du gouvernement" qui consiste à "déprotéger, désolidariser, pour satisfaire des objectifs comptables dont les victimes sont de plus en plus nombreuses".

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