Au Chili, la mine d'Escondida prête à une médiation pour éviter une grève

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Par AFP - Santiago du Chili
Publié le 04 août 2018 - 01:24
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L'entrée de la mine de cuivre d'Escondida, le 16 février 2017 à Antofagasta, au Chili
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© Martin BERNETTI / AFP/Archives
L'entrée de la mine de cuivre d'Escondida, le 16 février 2017 à Antofagasta, au Chili
© Martin BERNETTI / AFP/Archives

La direction de la mine chilienne d'Escondida a annoncé vendredi avoir demandé la mise en place d'une médiation afin d'éviter une grève déjà approuvée par les travailleurs de ce gisement de cuivre le plus productif de la planète.

"Nous sommes disposés à continuer à chercher un terrain de dialogue. C'est pour cela que nous avons indiqué à l'Intendant (de la région d'Antofagasta, Marco Antonio Díaz) notre volonté d'un recours à une médiation", a indiqué vendredi le porte-parole de la compagnie minière propriété du géant anglo-australien BHP, Patricio Vilaplana.

"Dorénavant, nous souhaitons savoir si le "Sindicato n°1" est disposé à dialoguer sans réserve et accepter cet appel de l'autorité régionale", a ajouté M. Vilaplana, un des dirigeants de la mine.

Les travailleurs affiliés au "Sindicato n°1" d'Escondida - qui regroupe 2500 adhérents - ont rejeté mercredi la dernière proposition de hausse salariale de la compagnie et ont approuvé la tenue d'un grève, dans le cadre de la négociation collective qu'ils poursuivent.

Après ce rejet, chacune des deux parties peut demander une médiation de la Direction du Travail, qui peut se prolonger sur un délai de dix jours.

Mais les travailleurs ont confirmé qu'ils ne saisiraient pas cette instance et ont donné à la compagnie jusqu'au lundi suivant comme délai maximum pour améliorer son offre.

Dans le cas contraire, la seconde grève en un peu plus d'un an pourrait démarrer le mardi suivant dans cette mine située à 170 km au sud-est d'Antofagasta, en plein désert d'Atacama (nord du Chili), à 3.100 mètres d'altitude.

Lors de la précédente grève, de 44 jours en 2017, la production de cuivre avait chuté de 39% au premier semestre, à 327.863 tonnes.

Les travailleurs demandent notamment une augmentation de 5% et une participation salariale aux bénéfices enregistrés en 2017, à hauteur de 34.000 dollars par personne.

Lors des négociations de ces dernières semaines, l'entreprise a revu à la hausse son offre initiale de 13,5 à 15 millions de pesos chiliens, soit 23.000 dollars par travailleur de la mine, en plus d'un prêt sans intérêt et d'autres avantages.

Le Chili est le plus grand producteur mondial de cuivre avec une production annuelle qui avoisine les 5,6 millions de tonnes, soit presque le tiers de la production mondiale.

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