Bayer devient un géant de l'agrochimie en avalant Monsanto
Le groupe allemand Bayer est devenu jeudi le numéro un mondial des semences, engrais et pesticides en bouclant le rachat pour 63 milliards de dollars (54 milliards d'euros) du spécialiste américain Monsanto, a-t-il annoncé.
Deux ans après avoir lancé cette acquisition, la plus importante jamais effectuée par une entreprise allemande à l'étranger, Bayer a racheté les titres Monsanto pour 128 dollars par action et les a retirés de la cote à Wall Street, selon son communiqué.
Si Bayer a annoncé dès lundi la disparition du nom "Monsanto", honni depuis des décennies des défenseurs de l'environnement, l'intégration concrète de l'entreprise américaine ne débutera que dans "environ deux mois", précise le groupe de Leverkusen.
Bayer doit en effet d'abord, selon l'accord conclu fin mai avec le département américain de la Justice, se délester de près de 9 milliards de dollars d'activités, essentiellement cédées à son compatriote BASF.
Une fois cette étape franchie, l'Irlandais Liam Condon, membre du directoire de Bayer, prendra les rênes de la division agrochimique ("Crop Science") de la nouvelle entité, désormais géant mondial des semences, notamment OGM, et des produits phytosanitaires.
Le mariage Bayer-Monsanto, venant après deux autres fusions dans l'agrochimie, a suscité de nombreuses inquiétudes sur les prix imposés aux agriculteurs ainsi que sur la capacité des géants du secteur à obtenir des législations favorables à leurs intérêts.
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