Budget : le gouvernement confirme la cible de 2,6% de déficit public en 2018

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Par AFP - Paris
Publié le 07 novembre 2018 - 17:35
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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'adresse à la presse le 7 novembre 2018 à Charleville-Mézières
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© Ludovic MARIN / POOL/AFP
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'adresse à la presse le 7 novembre 2018 à Charleville-Mézières
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Le gouvernement a confirmé mercredi la cible de 2,6% de déficit public pour 2016 tandis que le Haut Conseil des finances publiques estimait "plus vraisemblable" une croissance à 1,6%, contre 1,7% escompté par Bercy.

Le projet de loi de finances rectificative (PLFR) présenté aux députés mercredi après-midi prévoit une "réduction de l'objectif de dépense de l'Etat de 600 millions d'euros, permettant de confirmer la cible de 2,6% de déficit public en 2018", selon le compte-rendu du Conseil des ministres.

Dans un avis rendu sur ce projet de loi, le Haut Conseil estime que vu l'évolution de la situation économique depuis la présentation du budget pour 2019 en septembre par le gouvernement, ses "prévisions de recettes, de dépenses de solde pour 2018 sont plausibles".

C'est notamment le cas pour la prévision de déficit public pour 2018, à 2,6% du PIB.

L'hypothèse de croissance de 1,7% du gouvernement français pour 2018 est en revanche "un peu élevée" et "une croissance de 1,6% est plus vraisemblable" comme prédit par l'Insee, selon le Haut Conseil.

Le déficit structurel (qui ne tient pas compte de l'impact de la conjoncture) estimé pour 2018 "est proche de la trajectoire de la loi de programmation (-2,2 points de PIB contre -2,1)", juge le Haut Conseil qui constate cependant que "l'effort structurel sera pratiquement nul en 2018, alors même que le chemin à parcourir pour ramener le solde structurel à l'objectif de moyen terme reste important".

"En matière de finances publiques, les aléas paraissent équilibrés" avec "des recettes de TVA qui pourraient être légèrement inférieures à la prévision" et "des dépenses de fonctionnement des collectivités locales un peu moins dynamiques que prévu", relève encore le Haut Conseil.

Le gouvernement souligne pour sa part qu'il "n'a pas recours, pour la première fois depuis plus de 30 ans, au dispositif du décret d'avance", selon le compte-rendu du Conseil des ministres. Ce dispositif permet traditionnellement au gouvernement d'ouvrir des crédits en cas d'urgence.

"Jusqu'à présent, les projet de loi de finances rectificative servaient d'exercice de rattrapage", alors que cette fois, "le gouvernement n'y a inséré aucune nouvelle disposition fiscale, donc aucun nouveau prélèvement", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux depuis Charleville-Mézières.

"C'est un déficit budgétaire qui s'établit à 80 milliards d'euros. La loi de finances initiale 2018 prévoyait 85,7 milliards d'euros", a ajouté M. Griveaux, précisant que "nous faisons également 1,3 milliard d'euros de moins que ce qui avait été discuté pour le projet de loi de finances 2019" et soulignant la "sincérité" du budget.

Le projet de loi rectificatif prévoit des ouvertures de crédits à hauteur de 300 millions pour le personnel de certains ministères, ainsi que des dépenses supplémentaires pour la prime d'activité, qui affiche une "dynamique plus forte qu'anticipée".

Côté économies, "les annulations portent essentiellement sur des crédits mis en réserve et seront donc sans conséquence sur les dépenses opérationnelles des ministères", d'après le compte-rendu écrit du Conseil des ministres.

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