Carlos Ghosn interdit d'assister au conseil d'administration de Nissan mardi

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Par AFP - Tokyo
Publié le 11 mars 2019 - 03:53
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Carlos Ghosn à Tokyo, le 9 mars 2019
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© JIJI PRESS / JIJI PRESS/AFP
Carlos Ghosn, actuellement assigné à résidence à Tokyo après plus de 100 jours de prison pour malversations financières présumées, souhaite assister au conseil d'administration du constructeur d'automobiles japonais Nissan.
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Carlos Ghosn, actuellement assigné à résidence à Tokyo après plus de 100 jours de prison pour malversations financières présumées, voulait assister mardi au conseil d'administration du constructeur d'automobiles japonais Nissan, mais le tribunal a annoncé avoir refusé cette requête.

"En tant qu'administrateur, il a l'obligation de participer au conseil, donc s'il en obtient le droit, il veut être présent", avait expliqué lundi son principal défenseur, Junichiro Hironaka, selon des propos retransmis à la télévision.

Mais la justice, qui n'a pas donné de détails, a manifestement estimé qu'il n'était pas approprié de lui accorder une telle autorisation. M. Ghosn a en effet interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, au premier rang desquels les responsables de Nissan, à l'origine de l'enquête qui a provoqué sa chute.

Le conseil d'administration du groupe se réunit mardi après-midi au siège de Yokohama (banlieue de Tokyo).

Le dirigeant avait été révoqué en novembre de la présidence de Nissan, quelques jours après son arrestation le 19 novembre à Tokyo, à la sortie de son jet privé, mais il reste administrateur tant que l'assemblée générale des actionnaires n'a pas voté sa destitution.

Elle se tiendra le 8 avril à cette fin, ainsi que pour désigner au siège d'administrateur laissé vacant le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard.

- Union affichée -

Celui-ci sera présent mardi à Yokohama, pour sa première conférence de presse au Japon où il était déjà venu mi-février pour retisser les liens mais sans prendre la parole publiquement.

Il sera accompagné du directeur général de Renault, Thierry Bolloré, ainsi que du patron exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, et du PDG de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, les hauts dirigeants affichant ainsi leur union après les tensions provoquées par l'arrestation du bâtisseur de l'alliance, le 19 novembre à Tokyo.

L'ordre du jour n'est pas spécifié, mais une nouvelle organisation devrait être annoncée à cette occasion, a indiqué à l'AFP une source proche de l'Alliance.

La société néerlandaise Renault-Nissan BV (RNBV), qui symbolise l'ensemble automobile franco-japonais, va être remplacée par un nouveau comité tripartite incluant Mitsubishi Motors, qui pourrait siéger alternativement en France et au Japon, selon cette personne.

L'objectif est de tourner la page de l'ère Ghosn, dont la toute-puissance a été dénoncée avec virulence par Nissan.

Le magnat de l'automobile déchu, qui se dit innocent, a été inculpé pour minoration d'une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018, dans les rapports de Nissan remis aux autorités boursières. Il a également été inculpé pour abus de confiance.

Dans l'attente de son procès, qui n'interviendra pas avant plusieurs mois, M. Ghosn, 65 ans, a interdiction de quitter, même brièvement, le Japon. Il n'a pas le droit d'accéder à internet, ses allées et venues ainsi que celles de ses visiteurs sont filmées et les images régulièrement remises au tribunal.

Le parquet a cependant jugé vendredi que ces "conditions de libération sous caution n'étaient pas efficaces pour empêcher une altération de preuves compromettantes".

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