Carrefour sommé de s'expliquer sur les indemnités de départ de son ex-PDG

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Par AFP - Paris
Publié le 15 juin 2018 - 18:38
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Le gendarme de la gouvernance a demandé vendredi à Carrefour de s'expliquer "dans les plus brefs délais" sur la détermination de la rémunération de ses dirigeants, en particulier sur les indemnités de départ de son ancien PDG, Georges Plassat.

M. Plassat est parti à la retraite en juillet 2017 avec un chèque de 13,17 millions d'euros.

"Celles-ci constituent des déviations sérieuses par rapport aux recommandations du code Afep-Medef" et "il appartient au groupe Carrefour de répondre à ces interrogations dans les plus brefs délais", estime le Haut Comité de gouvernement d'entreprise (HCGE) dans un communiqué.

Le HCGE est chargé d'examiner depuis 2013 l'application de ce code, une sorte de règlement de bonne conduite établi par le patronat. Chaque année, ce comité établit un rapport, dans lequel il nomme les entreprises s'étant écartées du droit chemin.

Cette annonce intervient quelques heures après la tenue de l'assemblée générale du groupe de distribution au cours de laquelle son PDG nommé en juillet, Alexandre Bompard, a été chahuté et sommé de justifier la rémunération de son prédécesseur.

Manifestants à l'extérieur, à l'appel de la CGT, et actionnaires-salariés, à l'intérieur de la salle, ont vivement protesté, dénonçant les plus de 13 millions d'euros touchés par l'ancien dirigeant du groupe, Georges Plassat, au moment de son départ à la retraite.

Dimanche, dans une lettre ouverte aux actionnaires, la CFDT avait demandé aux actionnaires de s'opposer aux résolutions touchant notamment aux rémunérations de M. Plassat, "en contradiction avec les efforts demandés aux salariés", dont plusieurs milliers sont touchés par un plan social.

M. Plassat a perçu 13,17 millions d'euros en 2017 dont près de 4 millions d'euros d'indemnité de départ et d'engagement de non-concurrence. La résolution portant sur cette rémunération a été votée à 68%.

"Comment est-il possible" face au plan social en cours "de justifier d'un parachute doré et d'une rémunération variable de ce niveau ?", avaient demandé la CFDT et l'Arasc (l'association pour la représentation des actionnaires et salariés Carrefour).

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