Catalogne : le ministre de l'Economie appelle les fonctionnaires à coopérer

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 26 octobre 2017 - 13:02
Image
Le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos, à Madrid le 21 juillet 2017
Crédits
© JAVIER SORIANO / AFP/Archives
Le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos, à Madrid le 21 juillet 2017
© JAVIER SORIANO / AFP/Archives

Le ministre de l'Economie espagnol a admis jeudi que l'Etat pourrait faire face à une résistance de certains fonctionnaires catalans à la mise sous tutelle de la région face aux menaces de sécession de ses dirigeants.

"Il est possible qu'il y ait une résistance", a déclaré Luis de Guindos à la radio Cadena SER qui l'interrogeait sur la possibilité que certains des 176.000 fonctionnaires de l'administration catalane refusent cette mise sous tutelle.

"Mais nous espérons que les fonctionnaires (...) soient conscients du fait que tout agissement contre la société catalane sera négatif", a-t-il déclaré. "Il faut respecter la loi car, en dernier lieu, c'est la société catalane qui en subira les conséquences".

Le premier syndicat en Espagne, Commissions ouvrières (CCOO), a également appelé les fonctionnaires à ne pas répondre à des ordres douteux. "Nous leur recommandons de demander des ordres par écrit s'ils estiment que ces consignes sont étranges", a déclaré le secrétaire général du syndicat, Unai Sordo.

Le Sénat doit décider vendredi en séance plénière s’il accorde au chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, au titre de l’article 155 de la Constitution, le pouvoir de destituer l'exécutif indépendantiste catalan, la mise sous tutelle de sa police, de son Parlement, de ses médias publics, pour six mois, le temps d’organiser début 2018 dans la région des élections remettant tout à plat.

Mais les Catalans sont divisés à parts presque égales sur l'indépendance et certains sont décidés à résister à la suspension de facto de l'autonomie de leur région, reconquise après la fin de la dictature de Francisco Franco (1939- 1975), même si le gouvernement assure qu'elle n'est destinée qu'à rétablir l'ordre constitutionnel.

"Nous n'allons faire qu'une gestion strictement administrative, le temps de retrouver la normalité", a assuré M. de Guindos avant de déplorer "la prise crise institutionnelle" vécue en Espagne depuis très longtemps.

"On exploite un sentiment qui peut être légitime (l'aspiration à l'indépendance, NDLR) (...) pour monter une révolution contre les bases de notre coexistence démocratique", a-t-il ajouté.

Le ministre a estimé que les effets de l'incertitude entraînée par la situation politique se feraient sentir dans la région "de manière évidente au quatrième trimestre".

"On observe une chute de la consommation et la paralysie des investissements, ce qui est logique dans une situation d'énorme incertitude et d'inquiétude", a-t-il ajouté.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.