Airbus doit adapter ses effectifs aux creux d'activité de l'A380 et l'A400 M (dirigeant)

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Par Hervé GAVARD - Toulouse (AFP)
Publié le 07 mars 2018 - 06:35
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Le siège d'Airbus à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse, le 6 mars 2018
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© REMY GABALDA / AFP
Le siège d'Airbus à Blagnac, dans la banlieue de Toulouse, le 6 mars 2018
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Airbus est confronté à un creux d'activité pour son gros porteur, l'A380 et pour son avion de transport militaire, l'A400M, qui le contraint à ajuster ses effectifs, a déclaré mercredi Guillaume Faury, patron de l'aviation commerciale.

Ses propos interviennent au moment où Airbus réunit un conseil d'entreprise européen afin d'évoquer l'impact social de cette baisse d'activités. Le magazine Challenges a avancé vendredi le chiffre de 3.600 postes déplacés ou supprimés chez l'avionneur européen.

"Nous avons des grands programmes, civils et militaires qui ont des cycles de vie et de fait, nous sommes amenés en permanence à monter ou baisser les effectifs sur ces programmes en fonction des évolutions", a déclaré Guillaume Faury devant la Commission de la défense nationale et des forces armées.

"A court terme, ça veut dire des baisses de charge", à savoir des creux d'activité, a-t-il précisé.

Il est en revanche resté flou sur l'impact en termes d'effectifs.

"Ces baisses de charge sont significatives et les chiffres cités dans la presse sont corrects, simplement c'est de la baisse de charge, ce n'est pas de la baisse d'effectifs", a-t-il ajouté.

"On va aujourd'hui présenter à nos partenaires sociaux la situation pour trouver avec eux les solutions, c'est ce que le groupe a toujours fait", a déclaré Guillaume Faury.

"Je ne rentrerai pas dans les chiffres, c'est avec eux qu'on commence à travailler le sujet", a-t-il assuré, promettant de travailler "de façon sérieuse, responsable et sociale".

Airbus réduit la cadence de production de l'A380 en raison de la faiblesse des ventes de l'appareil. L'avionneur est ainsi passé à un exemplaire par mois en 2018 contre 27 au total en 2015, et pourrait l'abaisser "jusqu'à six avions par an".

Le programme est néanmoins sauvé pour l'heure, grâce au contrat signé avec la compagnie Emirates en janvier dernier pour 36 appareils.

"Nous avons étendu la vie du programme de 10 ans à travers cette commande, ça nécessite de s'ajuster à la baisse, mais beaucoup moins que si on avait du envisager l'arrêt d'un programme", a souligné Guillaume Faury.

Sur l'A400M, l'avion a accumulé les retards et les surcoûts depuis son lancement, occasionnant 8,5 milliards d'euros de surcoûts au total.

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