Des salariés d'Ascoval bloquent les entrées du site de Vallourec à Aulnoye-Aymeries

Auteur:
 
Par AFP - Aulnoye-Aymeries
Publié le 26 octobre 2018 - 09:17
Image
Des salariés et syndicalistes d'Ascoval bloquent le site de l'aciérie, le 25 octobre 2018à Saint-Saulve, dans le Nord
Crédits
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Des salariés et syndicalistes d'Ascoval bloquent le site de l'aciérie, le 25 octobre 2018à Saint-Saulve, dans le Nord
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Une trentaine de salariés d'Ascoval de Saint-Saulve (Nord), en redressement judiciaire, bloquaient vendredi matin toutes les entrées du site de Vallourec, actionnaire de l'aciérie, à Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"C'est un blocage complet du site, personne ne rentre. L'idée, c'est de mettre la pression sur Vallourec alors qu'il y a une réunion aujourd'hui à Bercy" sur l'avenir de l'aciérie, a déclaré à l'AFP Nicolas Lethellier, délégué CGT de Saint-Saulve.

Jusqu'à présent, "on a été professionnels, dignes" mais "donéravant, Vallourec, on va l'étouffer", avait prévenu dès mardi Bruno Kopczynski, porte-parole de la coordination syndicale d'Ascoval.

Des feux de pneus ont été allumés devant les entrées du site d'Aulnoye-Aymeries où une centaine de salariés attendent devant l'entrée principale, dans le calme. Ils devaient prendre leur poste à 06h00, jusqu'à 14h00.

"On est plutôt solidaire de ce qu'il leur arrive. Il y a des craintes tout autour de nous, il y a des restructurations, comme nous le rappelle la mondialisation tous les jours", a déclaré à l'AFP Dany, qui travaille à la tuberie d Aulnoye depuis 14 ans.

Selon lui, Ascoval est le principal fournisseur de tubes et barres d'Aulnoye, où il y a aussi un centre de recherche.

Le tribunal de Strasbourg a accordé mercredi un sursis de deux semaines à l'aciérie d'Ascoval, en redressement judiciaire, bloquée depuis mardi par ses salariés qui espèrent toujours qu'un repreneur sauve les 281 emplois du site de Saint-Saulve.

Le groupe franco-belge Altifort a fait "une offre ferme" en s'engageant à investir 140 millions d'euros, à maintenir tous les emplois d'Ascoval et à en créer 133 nouveaux. Mais, en contrepartie, l'entreprise a demandé à l'actionnaire Vallourec le maintien du volume de commandes et des prix pendant les 18 mois suivant la reprise

Ces conditions ont été rejetées lundi par Vallourec, pour qui cette demande représente un effort de 51 millions d’euros qui serait "contraire à la préservation des intérêts du groupe".

Créée en 1975 par Vallourec, l'aciérie de Saint-Saulve, spécialisée dans les aciers spéciaux, est devenue Ascoval en 2017.

Vallourec, dont l'État est actionnaire, en avait cédé 60% au groupe Asco Industries, en conservant 40% avec des engagements de commandes. Mais Asco Industries a été placé en liquidation en février et depuis, l'aciérie attend un repreneur.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.