Fibre optique : l'Arcep fixe des limites aux ambitions de SFR

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Par AFP
Publié le 25 octobre 2017 - 19:18
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Sébastien Soriano, président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep)
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Le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), Sébastien Soriano, lors de son audition par l'Assemblée le 13 janvier 2015
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Le président de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), Sébastien Soriano, a expliqué mercredi, devant le Sénat, qu'il envisageait de revoir la répartition du déploiement de la fibre optique dans les zones moyennement denses.

Ces zones appelées AMII (Appel à Manifestation d'Intention d'Investissement) ont été réparties entre les opérateurs en 2011 après manifestation d'intérêt de leur part.

Seuls deux opérateurs nationaux s'étaient montrés intéressés: Orange qui a récupéré 85% de ces zones quand SFR doit déployer la fibre sur les 15% restants.

Saisi par le Sénat en août dernier pour avis sur la couverture numérique du territoire, l'Arcep réfléchit, dans un avis qui doit être publié jeudi, à une "rerépartition" afin de répondre au mieux aux objectifs de déploiement dans ces zones moyennement denses.

"Nous sommes inquiets. Les projections que nous faisons selon les investissements d'Orange et SFR dans ces zones nous amènent à penser que nous serons en retard, (et que la fibre arrivera) plutôt en 2023 que 2020, ce qui était l'objectif donné", a estimé le président de l'Autorité.

Sébastien Soriano s'est dit "d'accord pour un repartage des zones AMII qui permette de mieux répartir la charge entre les acteurs pour aller plus vite dans le déploiement. Nous souhaitons que les intentions d'investissement qui seraient prises fassent l'objet d'un cadre juridique et donc contraignant".

L'ancien directeur général de SFR, Michel Paulin, s'était exprimé, en début d'année, en faveur d'une rerépartition, expliquant que son groupe souhaitait en obtenir une part plus importante.

"Il faut une répartition plus équilibrée et différente, autrement l'objectif de 2020 ne sera pas atteint, Orange tout seul n'y arrivera pas", avait alors estimé M. Paulin, "Deux opérateurs investissent sur le déploiement, l'équilibre parfait serait un 50-50 mais actuellement c'est un déséquilibre trop fort".

En juin dernier, le PDG d'Orange, Stéphane Richard, avait expliqué les retards pris dans le déploiement sur ces zones par "des débats" avec SFR dans le financement des travaux, qui se fait sous le mode du cofinancement entre les opérateurs, même si Orange ou SFR en assurent le déploiement effectif.

S'il se disait ouvert à la discussion sur le sujet, M. Richard insistait pour que l'accord soit "raisonnable" et "tienne compte des investissement engagés par Orange depuis six ans".

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