Formation : les syndicats rejettent un projet patronal trop "centré sur les entreprises"

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Par AFP - Paris
Publié le 12 janvier 2018 - 20:34
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Il y a déjà "pas mal de points d'accord" entre les syndicats, s'est réjouie Catherine Perret (CGT), ici le 5 juillet 2017
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© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives
Il y a déjà "pas mal de points d'accord" entre les syndicats, s'est réjouie Catherine Perret (CGT), ici le 5 juillet 2017
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP/Archives

Les syndicats ont rejeté vendredi un projet d'accord sur la formation professionnelle proposé par le patronat, dénonçant un texte trop centré sur les intérêts des entreprises, au détriment des "aspirations" des salariés.

Réunis au siège du Medef pour une sixième séance de négociation sur la formation professionnelle, les partenaires sociaux ont travaillé sur la base d'un texte patronal n'abordant que la détection des besoins de compétences et la définition des formations.

Ce deuxième sujet a été "le plus hard", selon Maxime Dumont (CFTC).

La "nouvelle définition" proposée par le patronat est "trop fermée, trop restrictive" et ne fait aucune place aux "aspirations personnelles des salariés", a déploré Michel Beaugas (FO).

Le texte patronal "oublie l'individu" et le fait qu'une action de formation puisse découler d'un "projet personnel", a ajouté M. Dumont.

Pour rétablir l'équilibre, une fois n'est pas coutume, ce sont les cinq organisations syndicales qui vont proposer un texte au patronat pour la prochaine séance de négociation prévue le 19 janvier. Il y a déjà "pas mal de points d'accord" entre les syndicats, s'est réjouie Catherine Perret (CGT).

"Notre plume est plus +entreprises+, leur plume sera plus +salariés+", a anticipé Florence Poivey, la cheffe de file du Medef.

Sur les besoins en compétences, le patronat a proposé dans son texte de "renforcer les missions" des observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OPMQ) des branches professionnelles, créés en 2003, qui fourniraient des informations sur les besoins "au moins tous les deux ans".

Mais là encore, "les besoins ne sont vus qu'à travers le prisme très restreint de l'entreprise", a estimé Mme Perret.

Pour Jean-François Foucard (CFE-CGC), le texte patronal "manque de souffle". Il "n'affiche que des ambitions" sans s'en donner "les moyens", a abondé Yvan Ricordeau (CFDT), qui a "clairement dit au patronat qu'on attendait qu'il change de braquet".

Florence Poivey leur a rappelé que les questions de financement et de gouvernance seraient traitées plus tard "lors d'une séance dédiée". "Évidemment, un projet et une ambition, sans avoir les leviers de gouvernance et de ressources, ça peut créer de la frustration", a-t-elle concédé.

La négociation doit aboutir le 16 février.

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