Foie gras : retour à la normale de la production d'ici deux à trois ans

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Par AFP - Paris
Publié le 20 février 2018 - 17:10
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Malgré deux crises aviaires successives et l'abattage de millions de palmipèdes dans les élevages du
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© OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP/Archives
Après deux crises successives, la filière du foie gras du sud-ouest en France mettra deux à trois ans à retrouver ses niveaux de production
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Après deux épidémies successives de grippe aviaire, la filière du foie gras du sud-ouest en France mettra deux à trois ans à retrouver ses niveaux de production mais a quand même vu ses ventes progresser en valeur pour les fêtes en 2017.

"Ce sera progressif, il faudra deux à trois ans pour retrouver les niveaux de production" d'avant la crise, a expliqué à l'AFP Marie-Pierre Pé, directrice générale du comité interprofessionel des palmipèdes à foie gras (Cifog).

La production dans les élevages français a baissé de 20% en 2017 sur un an, et de 40% par rapport à 2015, selon le Cifog.

En conséquence les ventes sur les trois derniers mois de l'année ont reculé de 12,4% en volume. En revanche, en valeur, elles ont progressé de 2,8%.

"Alors qu'il y avait eu un recul en 2016, les ventes en valeur sont à un niveau supérieur à 2015" en fin d'année 2017, assure Mme Pé.

Suite aux attaques des virus H5N8 durant l'hiver 2016-17 et H5N1 en 2015-16 dans les départements du sud-ouest, toutes les entreprises de la filière ont connu des difficultés et pour Mme Pé, "2018 sera l'année de l'ajustement car on ne connaît pas encore toutes les conséquences de la crise". Cependant, "nous repartons en confiance" car le dispositif réglementaire a été renforcé, a-t-elle indiqué.

"Il faut construire des bâtiments car le cadre réglementaire impose que pendant la période hivernale, on soit (capables) de mettre les animaux à l'abri", pour éviter qu'ils ne soient en contact avec la faune sauvage éventuellement infectée. Il est également nécessaire de dépister les animaux avant tout transport.

C'est le transport d'animaux contaminés d'un département à l'autre qui a été à l'origine de la deuxième épizootie.

"Nous sommes rassurés car on ne s'expose pas à ce que la situation nous échappe de nouveau", a assuré la directrice générale du Cifog.

Mais la sécurité a un coût, les investissements dans les nouvelles mesures de biosécurité ont été estimées à 20.000 euros par exploitation en moyenne.

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