Grand débat : le Medef veut décentraliser et baisser les impôts

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 19 mars 2019 - 16:30
Image
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux arrivant à une conférence de presse le 19 mars 2019 à Paris
Crédits
© ERIC PIERMONT / AFP
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux arrivant à une conférence de presse le 19 mars 2019 à Paris
© ERIC PIERMONT / AFP

Le Medef a proposé mardi de renforcer le pouvoir de décision des collectivités territoriales tout en baissant la pression fiscale, pour répondre aux questions soulevées par le mouvement des "gilets jaunes".

Sur la base d'une analyse économique de l'OCDE selon laquelle "plus un pays est décentralisé, plus il crée de la richesse", la première organisation patronale veut que la France "réussisse enfin sa décentralisation".

"Le mouvement des gilets jaunes nous interpelle et c'est aussi ce qui remonte de nos adhérents, un besoin de décision de proximité", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux en présentant les propositions de son organisation.

"Pour la première fois en 2017, le montant des impôts locaux payé par les entreprises a dépassé celui de l'impôt sur les sociétés", selon le patron du Medef, lequel demande "un recentrage de l'Etat sur ses fonctions de stratégie et de conception des politiques publiques".

Dans le même temps, il a dénoncé le poids croissant de la fiscalité locale sur les entreprises, proposant de supprimer la cotisation foncière des entreprises (CFE) "en la remplaçant par une part d'un impôt national équivalente".

"Historiquement le Medef était plutôt hostile au mouvement de décentralisation" considérant qu'elle "se traduisait toujours par une augmentation des coûts et des impôts", a rappelé M. Roux de Bézieux.

Sur la fiscalité, le Medef juge qu'à 48% du produit intérieur brut, les prélèvements obligatoires sont devenus un frein à la croissance.

"Trop d'impôt tue l'impôt" en diminuant l'assiette des recettes fiscales, a souligné son président.

L'organisation patronale propose une baisse de fiscalité et des économies atteignant pour un total de plus de 90 milliards d'euros: un point de PIB, soit 23 milliards d'euros, de baisse des cotisations sur les salaires, un point de PIB de baisse des impôts de production pesant sur les entreprises, ainsi que deux points de PIB de baisse des dépenses publiques.

Il fait le parti que la relance de l'activité résultant d'une moindre pression fiscale permettra de dégager un point de PIB pour financer la formation, la transition écologique et les infrastructures.

A l'issue d'une consultation de ses adhérents organisée autour de 133 débats, la première organisation patronale française a formulé au total 43 propositions articulées autour sept impératifs, parmi lesquels "redémarrer l'ascenseur social", "booster le pouvoir d'achat" ou "recoller les morceaux d'une France fragmentée".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.