Grèce : le secteur public en grève pour en finir avec l'austérité

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Par AFP - Athènes
Publié le 14 novembre 2018 - 11:21
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Une manifestante prend part à un défilé des fonctionnaires pour protester contre la politique économique du gouvernement et contre le chômage, le 14 novembre 2018 à Athènes, en Grèce
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© Theophile Bloudanis / AFP
Une manifestante prend part à un défilé des fonctionnaires pour protester contre la politique économique du gouvernement et contre le chômage, le 14 novembre 2018 à Athènes, en Grè
© Theophile Bloudanis / AFP

Le secteur public fonctionnait au ralenti en Grèce mercredi du fait d'une grève des fonctionnaires contre l'austérité, la première depuis la sortie du pays en août de huit ans de purge financière sous tutelle de l'UE et du FMI.

Le syndicat Adedy du secteur public, qui représente environ un demi-million de fonctionnaires, réclame une remise à niveau des revenus avec l'annulation des coupes dans les salaires et les retraites ainsi que des hausses d'impôts dictées au pays durant son placement sous perfusion financière pendant huit ans.

Cette mobilisation intervient à la veille d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro, dont Athènes attend un feu vert pour annuler une énième coupe dans les pensions de retraites prévue à partir du 1er janvier.

Le pays espère convaincre ses partenaires d'y renoncer en arguant de ses performances budgétaires, mais ses finances restent placées sous haute surveillance au vu du montant de la dette publique, à près de 180% du PIB.

Selon l'Adedy, les salaires des fonctionnaires ont été réduits "de l'ordre de 40%", tandis que les coupes dans les pensions de retraites varient de 7 à 35%.

En marge du débrayage, quelques milliers de manifestants ont défilé dans le calme dans le centre d'Athènes en fin de matinée, partagés entre un cortège de l'Adedy et un autre du front syndical Pame, de l'opposition communiste.

Parmi eux, Nestoras Zobolas, employé dans un service municipal de Protection civile, qui affirme toucher "15.000 euros par an" avec une ancienneté de 38 ans. "Heureusement, ma femme travaille, n'empêche, dès que l'on est payés l'argent part en une semaine", a-t-il témoigné auprès de l'AFP.

Le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras s'est engagé à alléger la rigueur après la sortie du pays des plans UE-FMI, avec notamment une hausse du salaire minimum et des baisses d'impôts, mais ces mesures sont insuffisantes, selon l'Adedy.

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