La Bourse de Paris fléchit sous le poids des incertitudes

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Par AFP - Paris
Publié le 24 octobre 2018 - 20:12
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La Bourse de Paris a fini en recul (-0,29%) mercredi pour la sixième séance de suite, les investisseurs restant prudents face à une kyrielle d'incertitudes qui sont loin d'être levées.

L'indice CAC 40, qui avait clôturé à un plus bas annuel la veille, a encore perdu 14,60 points à 4.953,09 points, dans un volume d'échanges étoffé, de 5 milliards d'euros.

Après une ouverture dans le vert, la cote parisienne a accéléré la cadence en fin de matinée avant de perdre du terrain après l'ouverture des marchés américains et de virer au rouge à l'approche de la clôture.

"Il y a eu un rebond technique initié par des grosses valeurs du CAC 40, mais pour l'instant, on est très loin d'une embellie générale", a indiqué à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué à Diamant bleu Gestion. "Ce qui a créé un soulagement, c'est la bonne clôture de Wall Street et des publications favorables dont celles de Kering, Safran ou Dassault Systèmes."

"Mais les inquiétudes fondamentales perdurent, notamment en ce qui concerne l'Italie, le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis et le secteur de la technologie qui continue à être attaqué", a souligné l'expert. "Des incertitudes demeurent aussi sur les résultats des sociétés à la fois pour le premier trimestre et leurs prévisions pour les trimestres prochains."

"Les craintes s'estompent, mais existent encore et les investisseurs restent prudents", a résumé David Madden, analyste à CMC Markets.

Bruxelles a rejeté mardi le projet de budget 2019 de l'Italie. Le pays dispose désormais de trois semaines pour présenter un budget révisé, mais la coalition populiste au pouvoir a exclu mardi toute modification de ce dernier.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a appelé Rome au "dialogue constructif" avec l'Union européenne mercredi, assurant qu'il ne redoutait "aucun effet de contagion des marchés".

Côté indicateurs, les indices PMI du secteur manufacturier pour l'Allemagne et la zone euro ont ralenti en octobre. Ils se sont établis à 52,3 points pour l'Allemagne, son plus bas niveau depuis mai 2016, et à 52,1 points pour la zone euro, au plus bas depuis deux ans.

La France n'a fait guère mieux avec également un plus bas depuis deux ans à 51,2 points, même si les services se sont mieux portés à 55,7.

- Kering en tête du CAC 40 -

Kering a caracolé en tête du CAC 40 (+4,79% à 370,00 euros), porté par des ventes supérieures aux attentes au troisième trimestre, à 3,4 milliards d'euros. LVMH (+0,62% à 259,65 euros) a tiré partie de cette envolée.

Safran a grimpé de 3,99% à 109,40 euros après avoir réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires en progression de plus de 45%, sur une base publiée comprenant 1,2 milliard de contribution de Zodiac Aerospace récemment acquis. Il en a fait profiter Airbus (+1,24% à 95,31 euros).

Dassault Systèmes a progressé de 1,61% à 110,35 euros, après avoir amélioré légèrement mercredi ses prévisions de rentabilité sur l'année.

STMicroelectronics a chuté à l'inverse de 10,02% à 12,17 euros, pénalisé par le message prudent délivré par l'américain Texas Instruments la veille concernant le secteur des semi-conducteurs. Dans son sillage, Atos a dégringolé de 5,51% à 66,14 euros et Soitec a chuté de 8,80% à 57,50 euros.

Rubis a décollé (+5,44% à 44,98 euros) grâce à l'annonce mercredi de son intention de lancer une offre sur le solde du kényan KenolKobil, valorisé 353 millions de dollars.

Bic a bondi de 6,14% à 82,05 euros, porté par des ventes meilleures que prévu au troisième trimestre, ce qui lui a permis de confirmer ses objectifs annuels.

Vinci est monté de 3,71% à 77,22 euros, fort d'une nette hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.

Tarkett a gagné 5,81% à 19,12 euros, bénéficiant de ventes qui ont continué à progresser au troisième trimestre, grâce notamment au segment sport.

Les banques françaises ont été à nouveau tirées à la baisse par leurs consoeurs italiennes: BNP Paribas a perdu 2,31% à 46,46 euros, Crédit Agricole 2,13% à 11,30 euros, Société Générale 2,66% à 32,71 euros.

Constructeurs et équipementiers automobile ont poursuivi leur glissade, affectés par la confirmation du ralentissement du marché chinois. Renault a perdu 3,13% à 63,06 euros, Peugeot 4,87% à 19,06 euros et Valeo 4,42% à 29,01 euros.

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