La Bourse de Paris assombrie par la nouvelle diatribe commerciale de Trump

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Par AFP - Paris
Publié le 16 juillet 2018 - 11:03
Mis à jour le 20 juillet 2018 - 21:18
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La Bourse de Paris a fait du surplace lundi à l'ouverture
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© ERIC PIERMONT / AFP
La Bourse de Paris a fini en recul vendredi (-0,35%), assombrie par la nouvelle diatribe du président américain Donald Trump.
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La Bourse de Paris a fini en recul vendredi (-0,35%), assombrie par la nouvelle diatribe du président américain Donald Trump, contre la Chine, qu'il a menacée de sanctions encore plus lourdes, mais également contre l'Europe.

L'indice CAC 40 a perdu 18,75 points à 5.398,32 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,3 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,56%.

Au cours de la semaine écoulée, l'indice a reculé de 0,57%. Ses gains depuis le début de l'année sont de 1,61%.

Après une matinée passée pas loin de l'équilibre, la cote parisienne s'est enfoncée d'un coup à la mi-journée dans la foulée de déclarations de Donald Trump sur la chaîne de télévision américaine CNBC.

Il s'est attaqué encore une fois à la Chine vendredi, en se disant prêt à instaurer, si nécessaire, des taxes punitives "jusqu'à 500" milliards de dollars, soit la totalité des produits chinois importés par les Etats-Unis alors que la monnaie chinoise dégringole, avantageant les exportateurs chinois.

"Jusqu'ici, le marché était plutôt optimiste" sur les chances de réussite des négociations entre Donald Trump et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker qui doivent se rencontrer à Washington mercredi prochain, a expliqué à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Mais "la conjonction entre les déclarations du président américain, qui a généré une remontée assez forte de l'euro, et celles de la chancelière allemande Angela Merkel, qui a affirmé que les Européens étaient prêts à augmenter les mesures de rétorsion en cas d'échec, a changé brutalement les perspectives", a-t-il complété.

Au cours de sa conférence de presse annuelle, précédant les vacances gouvernementales, Mme Merkel a cherché à éviter de répondre directement aux questions sur les salves de critiques de Donald Trump, mais elle a néanmoins assuré que l'Union européenne était "prête" à riposter à un éventuel relèvement par Washington des taxes sur les importations automobiles.

"Cela a entraîné aussitôt le secteur automobile", en première ligne dans ce conflit, "dans une chute significative" et l'indice avec lui, a ajouté le spécialiste.

Par ailleurs, les investisseurs suivront attentivement ce week-end la réunion du G20 Finances, au cours de laquelle les ministres des Finances doivent parler des menaces qui planent sur la croissance mondiale, en particulier les effets de la guerre commerciale et les risques de crise dans les pays émergents.

- Les valeurs automobiles pénalisés -

Dans ce contexte incertain, les nombreuses publications d'entreprises positives sont passées au second plan et l'agenda dégarni du côté des indicateurs n'a pas offert d'échappatoire.

Sur le terrain des valeurs, le secteur automobile a fait les frais des différentes annonces commerciales. Peugeot a perdu 2,41% à 20,67 euros, Renault 1,19% à 73,24 euros, Valeo 3,31% à 47,57 euros et Michelin 0,37% à 108,15 euros.

Dans ce contexte, Faurecia a reculé de 7,36% à 58,62 euros, en dépit de la révision à la hausse de ses objectifs annuels et de la publication d'un bénéfice net en progression de 10,2%.

Plastic Omnium n'a pas réussi non plus à profiter (-5,15% à 36,12 euros) d'une hausse de son bénéfice net de 9,4% au premier semestre.

Hermès a gagné 0,48% à 544,60 euros, dynamisé par une accélération de sa croissance au deuxième trimestre, malgré un impact défavorable des changes.

Publicis a repris quelques couleurs (+1,09% à 53,76 euros), après une chute de 8,78% la veille, liée au recul de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre.

Rémy Cointreau a gagné 2,77% à 118,80 euros. Le groupe de spiritueux a vu son chiffre d'affaires croître de seulement 0,5% au cours du premier trimestre de son exercice décalé 2018/2019, à 241,5 millions d'euros, affecté par "des effets devises défavorables".

Boiron a baissé de 5,22% à 69 euros, pénalisé par un recul de son chiffre d'affaires de 2,6% au deuxième trimestre, en raison d'une baisse de son activité.

 

 

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