La Bourse de Paris perd 1,51%, déprimée par le discours de la Fed

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Par AFP - Paris
Publié le 20 décembre 2018 - 14:59
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La Bourse de Paris déprimait jeudi (-1,51%) après le discours jugé moins accommodant de la banque centrale américaine (Fed) qui a accablé Wall Street avant de décourager les marchés européens et asiatiques.

À 13H40, l'indice CAC 40 reculait de 71,92 points à 4.705,53 points dans un volume d'échanges de 1,6 milliard d'euros. La veille, il avait fini sur un léger rebond (+0,49%).

Après avoir ouvert en net repli, la cote parisienne a continuer de s'accrocher à son plus bas niveau annuel.

De son côté, Wall Street, qui avait mal digéré les décisions de la Fed la veille, se préparait à rebondir légèrement. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,14%, celui de l'indice élargi S&P 0,16% et celui du Nasdaq, à dominante technologique 0,32%.

"La mauvaise humeur des marchés, ce matin vient de ce que la Fed semble vouloir ignorer l'environnement économique mondial (...)", commente Franklin Pichard, directeur général chez Kiplink Finance.

"Davantage de prudence aurait certainement rassuré les marchés qui dorénavant classent la Fed dans la catégorie des ennemis potentiels", ajoute-t-il.

"C'est presque comme si la Fed faisait la sourde oreille aux préoccupations du marché", valide Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La banque centrale américaine a, sans surprise, augmenté encore une fois ses taux directeurs d'un quart de point, faisant fi des pressions du président américain Donald Trump, et prévoit désormais deux hausses de taux l'an prochain au lieu de trois, malgré les inquiétudes sur la croissance.

"Beaucoup d'intervenants de marché ont douté ces dernières séances de la possibilité même d'une hausse des taux en décembre et une plus importante proportion attendait un message allant dans le sens du statu quo monétaire en 2019", précise de son côté Christopher Dembik, responsable de la recherche économique au sein de Saxo Banque.

D'autres réunions de grandes banques centrales étaient à l'agenda jeudi.

Contrairement à la Fed, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu à l'identique sa politique monétaire ultra-accommodante, reconduisant ses mesures de soutien à l'économie au moment où ralentit la croissance mondiale.

La Banque d'Angleterre (BoE) a décidé de maintenir à l'unanimité son taux d'intérêt à 0,75%. L'institution a également pointé l'augmentation "considérable" des incertitudes autour du Brexit.

En zone euro, un accord sur le budget italien a été trouvé, en partie grâce au report de l'entrée en vigueur des deux principales mesures du gouvernement que sont la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté.

Mais, "alors que le risque italien s'estompe suite à l'accord trouvé entre Bruxelles et Rome le risque autour du Brexit ne cesse de croître", souligne M. Pichard.

- Airbus plombé par une enquête -

Toutes les valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge à l'exception de Pernod Ricard, qui résistait tant bien que mal (+0,10% à 145,75 euros).

En queue de l'indice, le titre Airbus plongeait de 6,02% à 81,95 euros, l'avionneur étant sous le coup d'une nouvelle procédure judiciaire lancée, cette fois, par le parquet américain pour des irrégularités sur des transactions, selon Le Monde.

Le secteur financier était aussi à la peine. La Commission européenne soupçonne quatre banques de s'être entendues entre 2009 et 2015 pour fausser la concurrence dans la négociation sur le marché secondaire d'obligations libellées en dollars.

Le titre Crédit Agricole reculait de 2,26% à 9,65 euros, BNP Paribas cédait 2,10% à 40,02 euros, Société Générale se repliait de 1,94% à 28,34 euros après avoir avoir annoncé la vente de sa filiale serbe à OTP. Natixis régressait de 2,24% à 9,65 euros après l'annonce de l'acquisition de la participation de 50% de la Banque Postale dans "Titres Cadeaux".

L'action TechnipFMC reculait de 3,36% à 16,70 euros malgré l'annonce d'un "contrat significatif" remporté auprès du groupe finlandais Neste pour l'expansion de sa raffinerie de produits renouvelables à Singapour.

L'action DBV s'effondrait de 58,19 % à 10,67 euros, la biotech française ayant retiré sa demande d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis de son produit le plus avancé, Viaskin Peanut, un patch de désensibilisation à l'allergie à l'arachide.

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