La Bourse de Paris s'offre un sursaut prudent

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 29 octobre 2018 - 18:38
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

La Bourse de Paris a terminé légèrement en hausse (+0,44%) lundi, reprenant quelques couleurs à la faveur d'achats à bon compte, dans un marché restant néanmoins en proie à nombre d'incertitudes économiques, politiques et géopolitiques.

L'indice CAC 40 a progressé de 21,98 points pour clôturer à 4.989,35 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,3 milliards d'euros. Vendredi, l'indice avait fini en nette baisse de 1,29%.

La cote parisienne a ouvert en légère hausse avec plus d'une heure de retard, puis été à nouveau suspendue peu après en raison d'un "incident technique" ayant affecté l'opérateur boursier européen Euronext.

"Les causes des problèmes techniques ont été identifiées et corrigées. Le principal problème technique était dû à une défaillance de l'une de nos bases de données sous-jacentes, qui nous empêchait de lancer nos outils de surveillance du marché, nécessaires pour maintenir un marché juste et ordonné", a dit le gestionnaire des Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Dublin dans un communiqué transmis à l'AFP dans la soirée.

A la reprise des cotations à 12H20 (11H20 GMT), l'indice phare parisien a gagné du terrain et conservé cette tendance le reste de la séance.

"Nous n'avons aucun signal aujourd'hui d'un rebond durable qui s'installerait sur les marchés", a toutefois estimé auprès de l'AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque. "Il s'agit d'un petit sursaut technique" imputable notamment à des achats à bon compte.

"Tous les sujets qui ont provoqué le mouvement de baisse des dernières séances ne sont pas réglés ni même écartés", a souligné M. Tuéni, citant les tensions sur le front commercial, la saga italienne sur le budget, le Brexit ou encore le revers électoral subi par Angela Merkel.

Cette dernière a annoncé lundi que son mandat de chancelière était le dernier, renonçant également à la présidence de son parti, conséquences d'un cinglant revers électoral la veille dans la région de Hesse.

"La défaite politique subie par Angela Merkel ce week-end était largement anticipée", il n'y a "donc pas grand-chose de nouveau", a relevé M. Tuéni.

En ce qui concerne l'Italie, l'agence américaine S&P Global a abaissé vendredi la perspective de la dette du pays, dans un verdict un peu moins sévère que la dégradation de la note opérée par Moody's la semaine d'avant.

"La note de l'Italie n'a pas été dégradée par Standard and Poor's, c'est une mauvaise nouvelle mais moins pire que ce qu'elle aurait pu être", a encore jugé M. Tuéni.

Du côté des indicateurs, l'inflation sur un an aux Etats-Unis a marqué le pas tandis que les dépenses des ménages américains ont augmenté plus vite que leurs revenus en septembre.

Le Royaume-Uni a pour sa part nettement relevé sa prévision de croissance pour 2019, l'année du Brexit, à 1,6% contre 1,3% prévu précédemment, a annoncé le ministre des Finances, Philip Hammond, à l'occasion de la présentation du budget britannique devant la Chambre des communes.

- L'automobile redémarre -

En matière de valeurs, le secteur automobile a profité d'informations de presse évoquant une baisse des taxes sur les ventes de voitures en Chine.

Peugeot a fini en hausse de 1,41% à 20,86 euros, tout comme Renault (+1,78% à 65,65 euros).

De même, les équipementiers ont gagné du terrain, à l'instar de Plastic Omnium (+6,29% à 23,81 euros), Faurecia (+8,87% à 43,06 euros) mais surtout Valeo, qui a rebondi de 9,28% à 25,78 euros après avoir chuté de plus de 21% vendredi suite à l'abaissement de ses objectifs annuels.

Les valeurs bancaires ont bénéficié des "résultats plutôt positifs de HSBC", dont le titre est monté de 4,76% à la Bourse de Londres, selon M. Tuéni. Crédit Agricole s'est apprécié de 1,32% à 11,32 euros, BNP Paribas de 1,27% à 47,48 euros et Société Générale de 0,80% à 32,63 euros.

STMicroelectronics a été porté (+5,16% à 12,85 euros) par un relèvement de sa recommandation à "neutre" contre "vendre" auparavant par UBS.

ADP a fini quasiment stable (+0,11% à 183,50 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires sur neuf mois en progression de 29,2%, grâce à l'intégration du groupe turc TAV Airports et de l'aéroport d'Amman ainsi qu'à un trafic soutenu.

GTT a gagné 4,23% à 66,60 euros, porté par la confirmation de ses objectifs annuels après une hausse de son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.