La Bourse de Paris tenue sur la réserve par la Chine (-0,61%)

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Par AFP - Paris
Publié le 10 janvier 2019 - 14:43
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La Bourse de Paris se tenait sur la réserve jeudi (-0,61%) après divers signaux inquiétants en provenance de Chine et des interrogations sur la réelle portée des discussions commerciales sino-américaines qui viennent de s'achever.

A 13H30 (12H30 GMT), l'indice CAC 40 perdait 29,56 points à 4.784,02 points, dans un volume d'échanges de 1,04 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,84%.

La cote parisienne n'a pas dévoyé du chemin de la baisse pris à l'ouverture.

Wall Street se dirigeait également vers une ouverture dans le rouge. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,36%, celui de l'indice élargi S&P cédait 0,48% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, 0,51%.

"Les investisseurs ont été effrayés par les dernières publications décevantes" en provenance de Chine, observe Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Les ventes de voitures neuves en Chine ont reculé en 2018, pour la première fois en 20 ans, en raison de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

Autres signes de ralentissement de la deuxième économie mondiale, la hausse des prix à la production a atteint son plus bas niveau en deux ans et celle des prix à la consommation a atteint son plus bas niveau en six mois.

Mais aussi, "le climat positif autour des discussions commerciales sino-américaines s'est évaporé. Il était entendu hier qu'elles s'étaient achevées sur une note positive mais il y a encore du chemin à parcourir", souligne de son côté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Les négociations de Pékin ont "posé les bases" d'un accord commercial avec Washington, s'est félicité jeudi le gouvernement chinois, tandis que les Américains se sont contentés de récapituler les points de négociation, sans plus de détails.

"En fait, ces propos masquent ce que certains considèrent comme des obstacles de taille", estime aussi Franklin Pichard, directeur général chez Kiplink Finance.

Sur le plan de la politique monétaire, les propos du patron de la banque centrale américaine Jerome Powell seront scrutés jeudi par les investisseurs tandis que paralysie budgétaire se poursuit aux Etats-Unis.

En revanche, le compte-rendu de la réunion de politique monétaire de décembre de la Banque centrale européenne "ne devrait pas susciter un intérêt majeur", estiment les analystes du courtier Aurel BGC.

En Europe, la Première ministre britannique Theresa May a perdu un vote clé mercredi au Parlement, qui l'oblige à présenter sous trois jours un plan alternatif sur le Brexit en cas de rejet de l'accord de sortie négocié avec Bruxelles lors du vote prévu le 15 janvier.

Un Brexit sans accord serait "désastreux" pour le Royaume-Uni, a estimé jeudi le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark.

Côté macroéconomique, les statistiques américaines devraient occuper le devant de la scène, avec notamment les revendications hebdomadaires au chômage.

En France, l'agence de notation S&P Global s'attend à "moins de nuages" sur l'économie française cette année, et une "accélération du pouvoir d'achat".

- Luxe et automobile ébranlés par la Chine -

Tout le secteur automobile pâtissait du recul des ventes en Chine. Chez les équipementiers, Faurecia chutait de 6,21% à 34,90 euros et Valeo dégringolait de 3,42% à 26,82 euros. Chez les constructeurs, Renault perdait 0,25% à 56,50 euros et Peugeot 0,48% à 19,70 euros.

Les valeurs du luxe, très sensibles à l'économie chinoise, étaient également à la peine. LVMH régressait de 0,78% à 259,50 euros, Kering de 3,19% à 406,70 euros et Hermes de 0,98% à 486,40 euros.

L'action Fnac Darty déclinait de 1,96% à 57,50 euros, le groupe ayant évalué à environ 45 millions d'euros la perte de chiffre d'affaires fin 2018 en France et en Belgique en raison des manifestations des "gilets jaunes".

TechnipFMC s'effritait de 1,57% à 19,73 euros après l'annonce du départ du président exécutif de son conseil d'administration, Thierry Pilenko, à compter du 1er mai.

Le titre Safran chutait de 3,43% à 104,25 euros sur une baisse de recommandation de JP Morgan.

Parmi les rares titres dans le vert, le titre Sodexo gagnait 1,75% à 93,08 euros après avoir confirmé ses objectifs annuels.

Korian progressait de 5,30% à 33,40 euros après avoir annoncé trois nouvelles acquisitions en Europe.

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