La Bourse de Paris toujours à la fête à la mi-journée

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 31 octobre 2018 - 15:02
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

La Bourse de Paris rebondissait fortement mercredi matin (+2,26%), pour s'établir au-dessus des 5.000 points, profitant du rebond de Wall Street la veille, qui semblait éclipser un temps les incertitudes politiques et géopolitiques.

A 13H45 (12H45 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 112,62 points à 5.091,15 points, dans un volume d'échanges de 1,9 milliard d'euros. La veille, il avait fini en légère baisse de 0,22%.

Après une ouverture en nette hausse, la cote parisienne a accéléré rapidement la cadence pour gagner plus de 2% et effacer quasiment la totalité de ses pertes de la semaine dernière.

De son côté, Wall Street se préparait également à ouvrir franchement dans le vert, dans le sillage des bons chiffres sur l'emploi privé aux Etats-Unis. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average montait de 0,89%, celui de l'indice élargi S&P grimpait de 0,99%, tandis que celui du Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 1,56%.

"Si les interrogations globales n'ont pas réellement changé (tensions commerciales, crise italienne, Brexit ou encore doutes sur la vigueur économique), c'est peut-être l'appréhension des résultats d'entreprises américaines" qui a changé, ont avancé dans une note les experts de Mirabaud Securities Genève.

"En effet, en observant les résultats en demi-teinte (revenus en dessous des attentes et année 2019 sous le signe de l'investissement) de Facebook hier et sa réaction en pré-marché (+3%), on a de quoi s'interroger", ont-ils complété.

Nous pouvons donc imaginer "que les récentes sanctions, sur le secteur de la technologie en tout cas, ont été bien trop violentes et que nous ne soyons plus très loin d'un (point bas) qui pourrait permettre aux marchés de repartir à la hausse", ont estimé les experts de Mirabaud Securities Genève.

Les investisseurs digéraient également des indicateurs de bonne facture des deux côtés de l'Atlantique, après des données plus mitigées sur la croissance européenne publiées mardi.

Le secteur privé aux Etats-Unis a ainsi fortement embauché en octobre, et plus que prévu par les analystes, tiré une nouvelle fois par le secteur des services, selon les données de l'enquête mensuelle d'ADP publiées mercredi, soit deux jours avant le rapport mensuel sur l'emploi américain attendu vendredi.

L'inflation dans la zone euro a accéléré en octobre à 2,2%, au-delà de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne (BCE), tandis que le chômage s'est maintenu en septembre à son plus bas niveau depuis 2008, selon des chiffres publiés mercredi.

En France, les prix à la consommation sont restés stables sur un an en octobre (+2,2%) tandis qu'ils ont augmenté de 1,6% en Italie.

L'indice d'activité de la région de Chicago pour octobre doit venir compléter l'agenda.

Pour autant, dans un marché en proie à une volatilité accrue, la prudence restait de mise alors que les incertitudes ayant miné le moral des investisseurs ces dernières semaines demeuraient intactes.

"Le mois d'octobre a été dévastateur pour les principaux indices boursiers mais il y a fort à parier que le mois de novembre ne soit guère mieux", a ainsi rappelé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

- TF1 décolle, Eutelsat décroche -

Du côté des valeurs, la cote parisienne avait fort à faire alors que la saison des résultats trimestriels se poursuit.

L'Oréal grimpait de 6,89% à 199,25 euros, galvanisé par une nette accélération des ventes du groupe au troisième trimestre, qui ont connu leur plus forte progression depuis dix ans.

Sanofi profitait également (+5,66% à 79,85 euros) de résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre.

TechnipFMC gagnait 4,53% à 23,78 euros après avoir annoncé un "contrat majeur", de plus d'un milliard de dollars, auprès de Middle East Oil Refinery pour la modernisation et l'extension de leur raffinerie en Egypte.

TF1 s'envolait de 9,35% à 9,07 euros, bénéficiant d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité opérationnelle ressortis au-dessus des attentes au troisième trimestre.

Air France s'appréciait de 3,84% à 8,82 euros, fort d'un bénéfice net en hausse de 22,6% au troisième trimestre, marqué par la signature d'un accord salarial.

Eutelsat plongeait en revanche de 15,00% à 17,79 euros, plombé par la révision à la baisse de son objectif annuel de ventes.

Airbus montait de 2,97% à 96,69 euros alors que le groupe a plus que triplé son bénéfice net au troisième trimestre, à 957 millions d'euros, et maintenu son objectif de livraison de 800 avions commerciaux cette année.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.