La Commission européenne "choquée" par des tests automobiles sur les singes

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Par AFP - Bruxelles
Publié le 30 janvier 2018 - 13:57
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Un test d'émission sur une Volkswagen Golf 2,0 litre diesel le 7 août 2017 à Ludwigsburg, en Allemagne
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© THOMAS KIENZLE / AFP/Archives
Un test d'émission sur une Volkswagen Golf 2,0 litre diesel le 7 août 2017 à Ludwigsburg, en Allemagne
© THOMAS KIENZLE / AFP/Archives

La Commission européenne s'est dite "choquée" mardi par la révélation de tests d'émissions polluantes visant des singes et des humains dans l'industrie automobile allemande.

"Nous sommes choqués par ces nouvelles comme n'importe qui d'autre", a dit le porte-parole de l'exécutif européen, interrogé par la presse. "Nous prenons note du fait que les autorités allemandes visent à enquêter sur ce sujet et nous espérons qu'elles le feront", a-t-il ajouté.

"Je pense que c'est aux autorités nationales de traiter le sujet" et ce type de sujet "requiert une action urgente des autorités nationales", a précisé le porte-parole de l'exécutif européen.

La commissaire européenne à l'Industrie, Elzbieta Bienkowska, a estimé sur Twitter que ces tests étaient "immoraux et inacceptables pour une entreprise européenne au XXIe siècle".

Le scandale des moteurs diesel est revenu hanter les constructeurs allemands après des révélations sur des tests visant des singes et des humains pour mesurer l'impact des émanations du gazole.

Volkswagen, BMW, Daimler et l'équipementier Bosch affrontent deux affaires distinctes mais révélées quasi-simultanément, impliquant toutes deux un organisme de recherche qu'ils finançaient, l'EUGT, fermé depuis.

Le premier scandale, dévoilé par le New York Times, porte sur des tests menés aux Etats-Unis sur des singes en 2014, enfermés face à des dessins animés pendant qu'on leur faisait respirer la fumée émise par une Beetle, successeur de la Coccinelle, modèle phare de Volkswagen.

Les journaux Stuttgarter Zeitung et Süddeutsche Zeitung ont ensuite évoqué lundi d'autres tests, cette fois en Allemagne et sur des êtres humains.

Un institut hospitalier d'Aix-la-Chapelle, mandaté par l'EUGT, aurait ainsi fait inhaler en 2013 et 2014 du dioxyde d'azote (NO2) à 25 personnes en bonne santé, à des concentrations variées, détaillent les deux journaux.

Le but était, selon l'institut, de mesurer l'effet de l'exposition au NO2 sur le lieu de travail, "par exemple pour les conducteurs de poids-lourds, les mécaniciens ou les soudeurs", pour recommander une éventuelle baisse des seuils réglementaires.

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