La grève SAS immobilise 72.000 passagers

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Par AFP - Stockholm
Publié le 26 avril 2019 - 12:46
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Une employée aide un voyageur devant une borne d'enregistrement pendant une grève des pilotes de Scandinavian Airlines (SAS) le 26 avril 2019 à l'aéroport de Kastrup au Danemark
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© Philip Davali / Ritzau Scanpix/AFP
Une employée aide un voyageur devant une borne d'enregistrement pendant une grève des pilotes de Scandinavian Airlines (SAS) le 26 avril 2019 à l'aéroport de Kastrup au Danemark
© Philip Davali / Ritzau Scanpix/AFP

Des pilotes du transporteur scandinave SAS ont débrayé en Suède, au Danemark et en Norvège tôt vendredi, entraînant l'annulation de 673 vols et immobilisant 72.000 voyageurs, a indiqué la compagnie.

Tous les vols intérieurs, européens et long courriers de SAS ont été perturbés par la grève très suivie par plus de 1.409 pilotes, ajoute-t-elle. Au total 170.000 passagers seraient touchés d'ici dimanche.

L'association suédoise des pilotes de ligne, qui a initié cette grève, a déclaré que des mois de négociations n'avaient pas permis de trouver une solution à la "détérioration des conditions de travail, aux horaires de travail imprévisibles et à l'insécurité de l'emploi" pour les pilotes.

La confédération suédoise des entreprises de transport a pour sa part affirmé qu'elle ne pouvait accepter une augmentation de 13% des salaires demandée par les pilotes, au vu d'une "moyenne déjà élevée de 93.000 couronnes (8.766 euros) par mois".

L'association des pilotes a précisé que les horaires de travail variables, plus que les salaires, étaient le principal objectif des discussions.

"Beaucoup de pilotes de SAS n'ont pas de contrôle sur quand et sur quelles durées ils doivent travailler. Dans un scénario du pire, ils peuvent travailler sept week-ends d'affilée", argumente dans un communiqué l'association des pilotes.

SAS a contacté la plupart des passagers lésés pour leur offrir de modifier, sans frais, leur voyage.

A l'aéroport de Stockholm-Arlanda, Elsa Lundberg, 20 ans, et Christoffer Weil, 22 ans, devaient embarquer à destination de l'Ecosse avec des camarades d'université.

"Ce voyage, c'est le plus gros truc de l'année", a déploré l'étudiante. "On espère être mis sur un autre vol mais nous sommes un grand groupe et il est improbable que tout le monde puisse prendre le même", a ajouté le jeune homme, cité par l'agence TT.

Le pasteur Ronny Nygren se rendait à Rome avec des jeunes, espérant lui aussi une solution.

"Je comprends qu'ils se battent pour leurs conditions de travail. Mais il faut comparer les 13% [de hausse de salaire revendiquée, NDLR], aux autres salaires en Suède", a-t-il dit.

SAS a lancé plusieurs programmes d'économie ces dernières années pour redresser sa rentabilité, après avoir frôlé la faillite en 2012.

Au premier trimestre 2019, la compagnie a aggravé ses pertes, sous l'effet de changes négatifs et du regain des prix du carburant.

Elle a enregistré une perte nette de 469 millions de couronnes, contre 249 millions un an plus tôt. Mais elle escompte un bénéfice annuel.

Selon la banque danoise Sydbank, la grève pourrait lui coûter entre 60 et 80 millions de couronnes par jour.

L'action du transporteur à la Bourse de Stockholm perdait 4,6% à 12H45 (11H45 GMT), à 18,5 couronnes, dans un marché en légère hausse.

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