La Turquie en récession pour la première fois depuis 2009

Auteur:
 
Par AFP - Ankara
Publié le 11 mars 2019 - 11:07
Image
La Turquie est entrée en récession pour la première fois depuis 2009, une mauvaise nouvelle à trois semaines d'élections municipales pour le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan, ici lors d'
Crédits
© Ilyas AKENGIN / AFP
La Turquie est entrée en récession pour la première fois depuis 2009, une mauvaise nouvelle à trois semaines d'élections municipales pour le gouvernement du président Recep Tayyip
© Ilyas AKENGIN / AFP

La Turquie est entrée en récession pour la première fois depuis 2009, d'après les données publiées lundi, une mauvaise nouvelle pour le gouvernement à trois semaines d'élections municipales.

Le Produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 3% au quatrième trimestre 2018 en glissement annuel, selon l'Office nationale des statistiques (Tüik), et de 2,4% par rapport au trimestre précédent.

Or, au troisième trimestre déjà, le PIB avait déjà reculé de 1,1%, ce qui signifie que la Turquie est entrée en récession, une première depuis 2009. Une récession se définit par deux trimestres consécutifs de recul du PIB.

La croissance pour l'ensemble de l'année 2018 s'est établie à 2,6%, contre 7,4% en 2017.

Ce ralentissement s'explique en grande partie par une très forte inflation sur fond de crise de la livre turque survenue en août, due aux tensions diplomatiques entre Ankara et Washington et à la défiance des marchés à l'égard des politiques économiques menées par le gouvernement turc.

La devise turque a ainsi perdu près de 30% de sa valeur en 2018, mais s'est stabilisée depuis le début de l'année. Un dollar s'échangeait lundi vers 09H00 GMT contre 5,44 livres.

L'inflation se maintenait à 19,67% en rythme annuel en février, repassant toutefois sous le seuil symbolique de 20% pour la première fois depuis août.

La publication des derniers chiffres survient en pleine campagne pour les élections municipales du 31 mars, et pourrait desservir le parti du président Recep Tayyip Erdogan, alors que l'économie apparaît en tête des préoccupations des Turcs.

"Le pire (...) est derrière nous", a toutefois assuré le ministre des Finances, Berat Albayrak, sur Twitter, imputant ces mauvais chiffres à "des attaques spéculatives" et au ralentissement de l'économie mondiale.

Un constat que semble partager Jason Tuvey, économiste chez Capital Economics, qui estime dans une note que "le pire de la baisse est probablement passé". Il estime cependant que le PIB turc va connaître une contraction de 2,5% en 2019.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.