Lancement d'une association d'aide aux victimes de pesticides
Pour conseiller et regrouper tous ceux qui s'estiment victimes de pesticides, l'avocate Corinne Lepage a lancé lundi une association, Justice Pesticides, destinée à fournir des informations juridiques et scientifiques en vue d'éventuelles procédures.
Face à "la stratégie" des fabricants de pesticides, "la seule réponse efficace aujourd’hui est (...) la mise en réseau de toutes les victimes actuelles et futures des pesticides, qu'elles soient des agriculteurs, des voisins de lieux de diffusion, des collectivités locales, des chercheurs ou d’autres encore", explique l'ancienne ministre de l'Environnement (1995-1997) dans un communiqué.
Cette mutualisation de "toutes les actions dans le monde qui mettent en cause des pesticides" vise à "établir une base juridique et scientifique internationale qui permettra de renforcer les actions en justice".
L'association a mis en place un site internet (http://www.justicepesticides.org) qui permettra à terme de "disposer de toutes les décisions rendues dans le monde à propos des pesticides et des références des études scientifique".
Le site permet d'effectuer des recherches grâce divers filtres (mots-clés, pays de juridiction, produits visés, type de plaignants, date de la décision...).
Chacun peut enrichir la base de données en y entrant les affaires dont il a connaissance. Les contributions seront publiées après vérification par l'association.
La députée européenne Michèle Rivasi (EELV), la journaliste Marie-Monique Robin, le porte-parole de l'ONG Générations Futures François Veillerette, le céréalier Paul François, en procès contre Monsanto, et plusieurs militants, scientifiques ou juristes étrangers participent à cette initiative.
L'annonce de la création de cette association intervient alors que le gouvernement s'est engagé lundi à réaliser "des progrès significatifs" d'ici à 2022 pour tous les pesticides, dont le glyphosate. Le renouvellement de l'autorisation de cette substance, principe actif du Roundup de Monsanto, doit faire l'objet d'un vote de l'Union européenne d'ici à la fin de l'année.
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