Le Bangladesh veut relancer son industrie de la soie

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Par AFP - Rajshahi
Publié le 04 octobre 2018 - 11:19
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Une ouvrière dans une usine à soie de Rajshahi au Bangladesh, le 5 septembre 2018
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© Munir UZ ZAMAN / AFP/Archives
Une ouvrière dans une usine à soie de Rajshahi au Bangladesh, le 5 septembre 2018
© Munir UZ ZAMAN / AFP/Archives

Le Bangladesh veut revitaliser son industrie de la soie, une des plus anciennes du monde, malmenée ces dernières années par la concurrence de soies chinoises bon marché.

Le district de Rajshahi, dans le nord-ouest de ce pays d'Asie du Sud de 160 millions d'habitants, à la frontière avec l'Inde, est réputé de longue date pour sa soie de haute qualité, produite par des larves nourries aux feuilles fraîches de mûrier.

Mais le nombre d'éleveurs de vers à soie est tombé en flèche, à peine 2.000 aujourd'hui contre 10.000 il y a seulement quelques années. "La sériciculture a de grandes perspectives si nous pouvons la développer correctement", déclare à l'AFP Abdul Hakim, directeur du Silk Development Board du Bangladesh.

Le commerce de la soie bangladaise a pris un coup sévère dans les années 1990 et 2000 face à l'importation massive de soie chinoise d'un prix inférieur, qui a inondé le marché local.

Mais avec une économie en expansion - près de 7,9% de croissance sur l'exercice fiscal 2017-2018 -, la demande pour la soie de Rajshahi a grandi. Le gouvernement a initié un plan de plusieurs millions de dollars pour relancer cette industrie et créer des centaines de milliers de nouveaux emplois.

"Notre plan est d'amener des experts chinois pour former nos éleveurs. Cela accroîtra notre production de soie", explique Abdul Hakim.

Un sari de qualité moyenne en soie de Rajshahi se vend pour environ 100 dollars, les pièces les plus raffinées peuvent coûter plus de 250 dollars sur le marché local. Des prix justifiés par un processus de fabrication extrêmement minutieux.

La soie en elle-même est produite par des larves issues de papillons et nourries aux feuilles vertes de mûriers. Au bout d'une quarantaine de jours, les vers commencent à former des cocons en crachant de la salive autour de leur corps.

Une fois récoltés, les cocons sont plongés dans une eau bouillante pour tuer la larve à l'intérieur et en séparer les fils utra-fins qui composent l'enveloppe. Ces derniers sont enroulés autour de grandes bobines puis laissés à sécher.

"Chaque cocon contient environ 500 mètres de fil fin", raconte Akhi Akter, superviseuse à l'usine de soie de Sopura, un des principaux producteurs du pays.

Les fils secs sont ensuite envoyés à l'atelier, où des ouvriers en nouent plusieurs ensemble et les installent sur un métier à tisser pour fabriquer une toile. Ce tissu est ensuite bouilli, lavé, ciré et envoyé aux tailleurs pour qu'ils en tirent des saris, tuniques et châles élégants.

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