Le G20 finance a évité l'épineuse question du protectionnisme
Le ministre des Finances allemand, qui participait pour la dernière fois à une réunion du G20 finance, a indiqué vendredi que l'épineuse question du protectionnisme n'avait pas été abordée au cours des discussions entre les principaux argentiers du monde réunis à Washington.
"Nous n'avons pas discuté spécifiquement du problème du commerce parce que ce n'est pas la principale compétence du G20", a déclaré Wolgang Schäuble lors d'une conférence de presse alors que Etats-Unis, Canada et Mexique sont réunis près de Washington pour renégocier le traité de libre-échange nord américain (Aléna) à la demande de Donald Trump qui envisage de s'en retirer.
Le président américain a maintes fois dénoncé ce traité qui, selon lui, est destructeur d'emplois américains et est responsable du colossal déficit commercial avec le Mexique (plus de 64 milliards de dollars).
"Souvenez-vous que nous avions eu des discussions très difficiles au début de notre présidence (du G20), en particulier à Baden-Baden (Allemagne)", en mars dernier, a rappelé le ministre allemand soulignant que cette fois, les discussions avaient été "plus détendues".
Cette réunion de ce groupe des pays les plus puissants du monde à Baden-Baden avait vu la première participation des représentants de l'administration Trump, qui affiche des positions hostiles au libre-échange. Les Etats-Unis étaient parvenus à bloquer l'adoption d'une résolution condamnant le protectionnisme.
M. Schäuble, qui va quitter son poste de ministre des finances après huit années d'exercice à la suite des élections allemande, a par ailleurs invité son successeur à ne pas céder à la complaisance.
"Dans la situation actuelle d'une économie qui se porte bien, je dirais que la complaisance est la plus grande tentation. Mon conseil comme je l'ai toujours dit est que le ministre allemand des Finances ne doit pas être trop gentil. Sinon, il soutient la complaisance, ce qui est une mauvaise chose", a-t-il dit.
Wolgang Schäuble devrait prendre la tête du Parlement allemand (Bundestag) le 24 octobre.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.