Le magnat des casinos de Macao Lawrence Ho lorgne le nouveau marché japonais

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Par AFP
Publié le 01 octobre 2017 - 10:41
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L'hôtel-casino The Venetian à Macao le 27 août 2008
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© MIKE CLARKE / AFP/Archives
L'hôtel-casino The Venetian à Macao le 27 août 2008
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Le magnat Lawrence Ho, fils de la légende des casinos macanais Stanley Ho, lorgne désormais du côté du Japon pour poursuivre l'expansion internationale de son empire des jeux d'argent.

Son père est largement crédité d'être l'artisan du spectaculaire essor de l'ancienne colonie portugaise qui, alors qu'elle était une grosse bourgade endormie il y a quelques décennies, est devenue la capitale mondiale du jeu, avec un chiffre d'affaires dépassant celui de Las Vegas.

A la tête du géant Melco International, Lawrence Ho voit bien au-delà des frontières de Macao, seul territoire de Chine où les jeux d'argent sont autorisés.

Après s'être implanté aux Philippines et en Russie, le quadragénaire veut s'attaquer au Japon, où les casinos ont été légalisés en décembre par le Parlement.

"Là-bas, rien ne me retiendra", affirme l'homme d'affaires hongkongais dans un entretien à l'AFP.

D'autant que le pari a ses adeptes au Japon, où l'on joue sur les chevaux, les bateaux ou encore dans les salons de "pachinko", cet appareil au croisement du flipper et de la machine à sous.

L'opposition japonaise a tenté jusqu'au dernier moment l'année dernière de faire barrage à la loi légalisant les casinos, en affirmant qu'elle ferait le jeu de la pègre et augmenterait le risque de dépendance.

Le gouvernement de droite du Premier ministre Shinzo Abe défendait au contraire l'idée que le texte contribuerait à doper le tourisme.

- Porte d'entrée en Chine -

Lawrence Ho promet des offres très ambitieuses pour les licences japonaises très convoîtées.

Comme la plupart des acteurs du secteur, il a été contraint de se diversifier à Macao, du fait notamment de la vaste campagne anti-corruption lancée en 2014 par le président chinois Xi Jinping.

Confrontés à l'essoufflement de l'économie du continent, les casinotiers ont misé sur la clientèle de masse, ouvrant de gigantesques complexes qui proposent toute une gamme d'activités, entre dîners gastronomiques et parcs à thème, afin de compenser la perte des revenus de l'élite.

Melco, dont la capitalisation boursière est de 4,36 milliards de dollars, a ainsi lancé en grande pompe en octobre 2015, en présence de Leonardo DiCaprio, Martin Scorsese et Robert De Niro, Studio City, un hôtel-casino géant revendiquant la plus imposante grande roue d'Asie et un simulateur de vol inspiré de Batman.

Il trône aujourd'hui à quelques centaines de mètres de la réplique de la Tour Eiffel de son concurrent The Parisian, et des gondoles et canaux du Venetian.

Aujourd'hui âgé de 95 ans, Stanley Ho a bâti sa fortune en obtenant le monopole de l'exploitation des casinos de Macao de 1962 jusqu'en 2002, date à laquelle le marché a été ouvert à la concurrence.

Ce n'est qu'à cette date que les géants de Las Vegas sont entrés dans le jeu.

"Mon père a été très chanceux d'avoir le monopole pendant 40 ans. Mais le gouvernement de Macao a décidé d'ouvrir à la concurrence. C'était la bonne décision", explique l'homme d'affaires dont la fortune est estimée par Forbes à 2,6 milliards de dollars.

Pour Lawrence Ho, Macao a vocation à demeurer la base arrière du groupe, quelle que soit son expansion internationale.

"Macao demeurera le meilleur marché au monde pour les complexes de jeu intégrés car c'est la porte d'entrée sur la Chine", assure-t-il.

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