Le taux de chômage a augmenté de 0,2 point au 3T, à 9,4% en métropole

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Par AFP
Publié le 16 novembre 2017 - 08:31
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Le taux de chômage est reparti en légère hausse au troisième trimestre
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Le taux de chômage est reparti en légère hausse au troisième trimestre
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Le taux de chômage en France métropolitaine a légèrement augmenté au troisième trimestre, à 9,4%, restant néanmoins dans le sillage d'une décrue amorcée depuis 2016 et ce alors que le gouvernement mène plusieurs réformes de front en vue notamment de "vaincre le chômage de masse".

Comme depuis son arrivée, la ministre du Travail n'a pas commenté ce chiffre, même si Muriel Pénicaud n'a pas caché sa préférence pour cette statistique trimestrielle de l'Insee par rapport aux chiffres mensuels publiés par Pôle Emploi.

De fait, l'exécutif en général ne commente guère les statistiques du chômage depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron il y a six mois, et continue de viser le chiffre de 7% donné pendant la campagne électorale.

Au troisième trimestre, le taux de chômage a donc augmenté de 0,2 point en France métropolitaine, une hausse à prendre avec des pincettes puisqu'elle se situe dans la marge d'erreur de l'indicateur (plus ou moins 0,3 point).

Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), est en recul de 0,3 point.

Le chiffre du troisième trimestre flirte avec le niveau du premier trimestre (9,3%). Avec l'Outre-mer, le taux de chômage s'établit à 9,7% au troisième trimestre, soit 2,88 millions de chômeurs pour la France entière (2,71 millions sans l'Outre-mer).

Selon Bruno Ducouré, économiste à l'OFCE, cette petite hausse "n'est pas un ralentissement conjoncturel", car la France est "dans une phase de croissance assez dynamique".

La croissance économique a atteint 0,5% au troisième trimestre, grâce à une accélération de la consommation des ménages et à une nouvelle progression de l'investissement, selon l'Insee. Début octobre, l'institut a d'ailleurs relevé sa prévision de croissance pour l'année à 1,8%, contre 1,6% auparavant.

À signaler néanmoins: l'emploi privé a montré un premier signe de faiblesse au troisième trimestre, avec sa plus faible performance depuis deux ans.

- Réforme de l'assurance chômage -

Pour expliquer la hausse de 0,2 point, qui représente 62.000 chômeurs supplémentaires par rapport au deuxième trimestre, M. Ducouré cite "la fin du dispositif de la prime à l'embauche fin juin", mais aussi "la diminution des contrats aidés" ainsi que le possible impact de la "baisse du plan de formation 500.000".

À cet égard, l'exécutif a demandé aux partenaires sociaux de négocier une réforme de la formation professionnelle, dont l'un des objectifs est de "protéger les plus vulnérables contre le manque ou l'obsolescence rapide des compétences et vaincre ainsi, enfin, le chômage de masse".

Après la réforme du droit du travail, entrée en vigueur fin septembre, avec l'objectif de contribuer à faire refluer le chômage, l'exécutif va aussi entamer une réforme de l'assurance chômage d'ici quelques mois.

Toujours très élevé, le taux de chômage des jeunes reste enkysté au-delà des 20%, barrière franchie depuis maintenant près de 15 ans (2003). Il s'inscrit en recul de 0,7 point sur le trimestre à 21,9% (-0,3 point sur un an).

Le "halo" autour du chômage a en revanche diminué lors de ce trimestre: les personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement un emploi ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,4 million au troisième trimestre, soit un recul de 59.000 sur le trimestre et de 62.000 sur un an.

Parmi les chômeurs comptabilisés, 1,21 million déclarent chercher un emploi depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée augmente de 0,2 point par rapport au trimestre précédent, mais est quasi stable (-0,1 pt) sur un an.

Par ailleurs, le taux de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaitent travailler davantage, est quasi stable: 6,2% (+0,1 pt sur le trimestre et -0,1 pt sur un an). Il s'agit pour l'essentiel de travailleurs à temps partiel subi.

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