L'Insee relève sa prévision de croissance en France pour 2017

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Par AFP
Publié le 05 octobre 2017 - 20:26
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Des containers dans le port du Havre, le 4 juillet 2014
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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Des containers dans le port du Havre, le 4 juillet 2014
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Après le gouvernement, l'Insee a à son tour relevé sa prévision de croissance pour 2017, la voyant accélérer à 1,8%, un niveau "inédit depuis 2011", reflet de l'optimisme qui gagne les chefs d'entreprise depuis quelques mois.

Dans son point de conjoncture publié jeudi, l'institut national de la statistique table désormais sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5% aux troisième et quatrième trimestres.

Des chiffres qui permettront la croissance d'accélérer sur l'année à 1,8%, "après trois années de croissance modeste autour de 1%". Dans sa précédente prévision, publiée en juin, l'Insee anticipait 1,6% de croissance en 2017.

Une telle performance serait du "jamais vu depuis 2011", a souligné Dorian Roucher, chef de la division Synthèse conjoncturelle de l'Insee, lors d'une conférence de presse.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire avait déjà estimé dimanche que la croissance dépasserait les 1,7% inscrits par le gouvernement dans son projet de loi de finances (PLF) et s'établirait sans doute "autour de 1,8%".

Si cela se concrétise, il s'agira d'une bonne nouvelle pour l'exécutif, qui pourra compter sur des recettes supplémentaires alors qu'il s'est fixé pour objectif de réduire le déficit public à 2,9% du PIB cette année.

De son côté, le taux de chômage devrait refluer à 9,4% en fin d'année, reculant de 0,6 point par rapport à 2016, selon l'Insee.

Mais sur le seul second semestre, les créations nettes d'emplois vont nettement marquer le pas, s'établissant à 41.000 emplois, après 154.000 au premier. Une conséquence de la réduction du nombre de contrats aidés décidée par le gouvernement, qui va faire baisser les effectifs du secteur non marchand.

L'activité économique sera portée au second semestre par la solidité de l'investissement, des entreprises et "surtout des ménages, qui bénéficient toujours de la baisse des taux d'intérêt", a expliqué Dorian Roucher.

L'organisme public prévoit ainsi une hausse de 5% de l'investissement des ménages sur l'année, "une croissance inédite depuis 2006".

- Consommation au ralenti -

L'investissement des entreprises devrait aussi accélérer, à +3,9% après +3,4% en 2016.

L'indicateur du climat des affaires, qui a atteint en septembre son plus haut niveau depuis début 2011, signale un "optimisme marqué de la part des chefs d'entreprise" en ce qui concerne leurs perspectives, selon l'expert de l'Insee.

Par ailleurs, les dirigeants font part de difficultés de production provoqués par la reprise de la demande, les poussant à investir dans des équipements pour y remédier.

Autre soutien à l'activité, les exportations devraient prendre de l'élan et croître de 3,3% après +1,9% en 2016.

Elles devraient profiter "partiellement de la reprise du commerce mondial mais aussi du retour des touristes", dont les dépenses sur le territoire national sont considérées comme des exportations dans les comptes nationaux, indique l'Insee. En outre, le "redémarrage des centrales nucléaires" qui avaient été arrêtées pour maintenance à la fin de l'année dernière a permis la reprise des ventes d'électricité.

Les importations devraient pour leur part rester solides, surtout en ce qui concerne les biens d'équipement, et augmenter de 3,9%.

Au final, même si le solde du commerce extérieur restera négatif en 2017, il devrait peser moins fortement sur la croissance que l'an dernier.

De leur côté, le pouvoir d'achat et la consommation devraient ralentir, en raison notamment du regain d'inflation (1%). Mais celui-ci devrait toutefois être compensé par les hausses de salaires, notamment dans la fonction publique du fait des hausses du point d'indice.

La consommation des ménages devrait freiner à +1,1% après +2,1% en 2016. Certains événements ponctuels l'avaient particulièrement dynamisée l'an dernier, tels que la vente de billets du championnat d'Europe de football, les températures basses qui ont stimulé les dépenses de chauffage et le changement de standard de diffusion télévisuelle qui a poussé les Français à acheter de nouveaux équipements.

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