L'Iran espère une forte croissance économique en 2018/2019
L'Iran table sur une croissance économique élevée en 2018/2019, a déclaré dimanche le président iranien Hassan Rohani en dépit de l'incertitude provoquée par la remise en cause de l'accord sur le nucléaire iranien par les Etats-Unis.
"La croissance économique atteindra l'an prochain 6,5%, secteur pétrolier inclus, et 7% sans le pétrole", a déclaré M. Rohani en présentant devant les députés le projet de loi de finances pour l'année iranienne 1397 (21 mars 2018 au 20 mars 2019).
Le gouvernement avait déjà tablé sur les mêmes taux de croissance pour l'année budgétaire en cours, mais selon la dernière prévision du centre de recherche du Parlement, le PIB ne devrait finalement croître que de 3,9%.
L'hypothèse de croissance retenue par le gouvernement est optimiste par rapport à d'autres prévisions.
Le Fonds monétaire international (FMI) estime pour sa part que l'économie iranienne, fortement dépendante du pétrole, devrait croître de 3,5% en 2017 et que la croissance devrait s'accélérer légèrement en 2018 et 2019 pour atteindre respectivement 3,8% et 4%.
L'amélioration de l'économie iranienne a été l'un des enjeux principaux de la présidentielle de mai ayant conduit à la réélection de M. Rohani.
Le premier mandat du président (2013-2017) a été marqué par une avancée diplomatique majeure avec la conclusion de l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien.
Ce texte a permis la réintégration de l'Iran dans le concert des nations après des années d'isolement et la levée des sanctions internationales liées au programme nucléaire de Téhéran, en échange de garanties offertes par la République islamique pour prouver qu'elle ne cherche pas à sa doter de la bombe atomique.
Mais les promesses de campagnes du président en matière économique tardent à se concrétiser alors que l'afflux d'investissements étrangers reste relativement limité et se retrouve même freiné par la menace du président américain Donald Trump de sortir son pays de l'accord nucléaire et de rétablir les sanctions économiques américaines.
Le taux de chômage reste élevé --il devrait atteindre 12,7% en 2017, selon le FMI-- tout comme l'inflation qui pourrait être à deux chiffres cette année, alors que le rial ne cesse de baisser face au dollar sur le marché des changes.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.