Marine Le Pen appelle l'État à "recapitaliser" l'aciérie Ascoval
Marine Le Pen a appelé jeudi l'État à "prendre ses responsabilités" dans le dossier Ascoval et à "recapitaliser" l'aciérie en redressement judiciaire, estimant que "l'heure des choix a sonné".
"En 2015, Emmanuel Macron déclarait à Saint-Saulve que l’aciérie Ascoval ne fermerait pas. Trois ans après, des choix politiques décideront de l’avenir de cette industrie et du sort des 281 salariés", a souligné la présidente du Rassemblement national dans un communiqué.
"A situation exceptionnelle mesures exceptionnelles", a insisté la députée du Pas-de-Calais: "L’heure des choix a sonné. L’Etat est actionnaire de Vallourec et Vallourec doit assumer une participation accrue au scénario de reprise proposé. Mais plus encore, l’Etat doit entendre la nécessité qu’il a à recapitaliser Ascoval via la BPI", a-t-elle plaidé.
Interrogé jeudi sur franceinfo pour savoir si l'Etat devait nationaliser l'entreprise, le député LFI Ugo Bernalicis a de son côté estimé que "l'État peut tout".
"Xavier Bertrand a raison (…) On a besoin de la sidérurgie en France", a-t-il ajouté en évoquant la détermination affichée par le président de la région Hauts-de-France (ex-Les Républicains) à sauver l'entreprise, et en critiquant un État qui "regarde passer les choses" alors qu'il est actionnaire.
A droite, le chef de file des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau, s'est inquiété sur BFMTV de la désindustrialisation de la France, qui "a perdu près de 3 millions d'emplois dans l'industrie depuis le début des années 80".
Le tribunal de Strasbourg a accordé mercredi un sursis de deux semaines à l'aciérie d'Ascoval bloquée depuis mardi par ses salariés qui espèrent toujours qu'un repreneur sauve les 281 emplois du site de Saint-Saulve (Nord).
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