Maroc : le gouvernement veut privatiser le mythique hôtel La Mamounia

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Par AFP - Rabat
Publié le 08 novembre 2018 - 19:09
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Une des entrées du célèbre hôtel de luxe La Mamounia, à Marrakech, dans le sud du Maroc, prise en photo le 2 novembre 2009
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© ABDELHAK SENNA / AFP/Archives
Une des entrées du célèbre hôtel de luxe La Mamounia, à Marrakech, dans le sud du Maroc, prise en photo le 2 novembre 2009
© ABDELHAK SENNA / AFP/Archives

Le légendaire palace "La Mamounia", qui accueille depuis 1922 des stars du monde entier au cœur de Marrakech (sud), la capitale touristique du Maroc, a été inscrit jeudi sur une liste officielle d'entreprises publiques privatisables à partir de 2019.

Le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de loi concernant les entreprises privatisables dans lequel figure le grand hôtel, selon un communiqué officiel. Le texte doit encore être approuvé au Parlement.

Détenu majoritairement par l'Office national des chemins de fer (ONCF), La Mamounia a accueilli depuis son ouverture nombre de célébrités: Winston Churchill (qui s'y adonnait à la peinture), Ronald Reagan, Jacques Chirac, Orson Welles, Nelson Mandela, Hillary Clinton, Elton John...

Le célèbre palace, qui compte quelque 200 chambres et suites, a également servi au tournage de films, comme "L'homme qui en savait trop" d'Alfred Hitchcock.

La Mamounia avait fermé en 2006 pour d'importants travaux de rénovation et son mobilier, de style Art déco, hispano-mauresque ou classique français, a été vendu aux enchères. Le luxueux hôtel a rouvert ses portes trois ans plus tard.

Le ministre marocain de l’Economie Mohamed Benchaâboun a annoncé fin octobre une série de privatisations pour 2019. L'opération devrait rapporter 10 milliards de dirhams (920 millions d'euros), selon la presse spécialisée.

Comme La Mamounia, la centrale thermique de Tahaddart figure sur la liste des entreprises privatisables. D’une puissance électrique de 384 MW, cette centrale située près de Tanger (nord) est gérée par une société détenue à hauteur de 48% par le groupe public ONEE, 32% par l'espagnol Endesa Generación et 20% par l'allemand Siemens Project Ventures.

Depuis le lancement du premier programme de privatisations en 1993, 77 sociétés ont été cédées totalement ou partiellement au secteur privé pour un montant total de plus de 103 milliards de dirhams (environ 9,5 milliards EUR).

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