Ordonnances : la CGT pétrole menace de grève à compter du 23 octobre

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 16 octobre 2017 - 16:11
Image
Des grévistes bloquent l'entrée d'un dépôt de pétrole près de la raffinerie Total de Donges, à l'app
Crédits
© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives
Le syndicat réclame "l'ouverture d'une négociation immédiate en présence du ministère du travail" des syndicats et des employeurs, faute de quoi elle entrera "en grève (reconductible) à partir du lundi 23 octobre", précise le texte.
© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP/Archives

La CGT pétrole exige lundi "l'ouverture d'une négociation immédiate" avec le ministère du Travail, le patronat et les syndicats de la branche afin de maintenir le socle de garanties que constitue sa convention collective, remise en cause par les ordonnances modifiant le Code du travail, selon le syndicat.

"Les ordonnances Macron ont pour fonction, entre autres, de remettre en cause les garanties larges que sont les conventions collectives. La convention collective pétrole, elle-même socle des accords de groupe et d'entreprise est touchée comme les autres", explique la FNIC-CGT dans un communiqué.

Le syndicat réclame "l'ouverture d'une négociation immédiate en présence du ministère du travail" des syndicats et des employeurs, faute de quoi elle entrera "en grève (reconductible) à partir du lundi 23 octobre", précise le texte.

Interrogé par l'AFP, Emmanuel Lepine, secrétaire général de la FNIC-CGT, a assuré que le "secteur est prêt" non seulement à des blocages de raffineries mais aussi "à l'arrêt de toutes les installations".

Selon lui, les ordonnances, qui doivent être ratifiées d'ici à la fin de l'année par le Parlement et "organisent le dumping en changeant les règles", risque de "remettre en cause" la convention collective du secteur pétrolier "de haut niveau", en "autorisant les entreprises à déroger" à plusieurs de ses dispositions.

M. Lépine cite notamment les garanties salariales qui assurent aux salariés du secteur pétrolier "un salaire minimum conventionnel" avec "des primes d'ancienneté allant jusqu'à 20% du salaire de base" ou des "primes de quart allant jusqu'à 18%" la nuit et 13% le jour".

La Convention collective du secteur garantit également aux salariés un "départ anticipé pouvant aller jusqu'à quatre ans", proportionnellement au nombre d'années effectuées en poste, une possibilité également remise en cause par les ordonnances, selon la CGT.

"Il suffira d'un discours sur la compétitivité et la concurrence pour que ça commence dans une entreprise et que ça fasse boule de neige pour tout le secteur", craint M. Lépine.

Ce responsable syndical cite un troisième point "prioritaire" à garantir: "les prérogatives des CHSCT, renforcées par trois accords de branche en 1995, 2003 et 2008 et qui ont contribué à une baisse des accidents et des catastrophes" dans ce secteur sensible qui représente 30.000 emplois directs et environ 600.000 emplois indirects, selon l'Union française des industries pétrolières (UFIP).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.