Pepy défend le décompte des jours de grève à la SNCF

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Par AFP - Paris
Publié le 29 mars 2018 - 11:58
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Le patron de la SNCF Guillaume Pepy a défendu jeudi le décompte des jours de grève au sein de son entreprise, en pleine polémique avec les syndicats et à l'approche d'un mouvement social deux jours sur cinq.

"Dix-huit fois deux jours, c'est-à-dire 36 jours, c'est une seule et même grève contre la réforme du système ferroviaire, et donc les règles normales de l'entreprise s'appliquent", a-t-il déclaré jeudi matin sur France 2.

Les syndicats CGT, Unsa, CFDT ont appelé à une grève par épisodes de deux jours sur cinq pendant trois mois. Ils déposeront au total 18 préavis de grève distincts, du 3 avril au 28 juin. Mais pour la SNCF, cette grève constitue un seul mouvement social. Le groupe pourra ainsi considérer certains jours de repos comme jours de grève, donc non payés.

Une vision soutenue jeudi par la ministre des Transports. "Je pense que les Français ont bien l'impression que c'est un mouvement global", a déclaré Elisabeth Borne sur Europe 1. "Quand on a 18 préavis qui sont déposés, on considère que c'est un mouvement global".

Sébastien Mariani, le secrétaire général adjoint de la CFDT, a jugé mercredi "très clairement contestable cette interprétation" de la grève comme "un seul et même mouvement" qui conduirait à des "retenues de salaire sur jours de repos", alors qu'"on a plusieurs préavis de grève successifs et différents".

La direction de la SNCF avait de son côté jugé mercredi ce décompte "tout à fait normal" et "déjà appliqué lors de précédents mouvements sociaux".

"C'est une grève qui va beaucoup, beaucoup pénaliser les Français", a insisté M. Pepy sur France 2. "On est dans un service public (...), quand on est en grève, on est en grève, quand la grève est terminée le service doit reprendre, et tout le monde, même les grévistes, doit faire en sorte qu'on réussisse le service le plus normal possible."

"Le droit de grève est intégralement respecté à la SNCF", a assuré Guillaume Pepy. "Et d'ailleurs il faudra aussi que le droit au travail soit intégralement respecté."

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