Pierre Moscovici demande à l'Italie du respect pour la Commission

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Par AFP - Rome
Publié le 22 novembre 2018 - 10:49
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Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 21 novembre 2018 à Bruxelles
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Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 21 novembre 2018 à Bruxelles
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Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici demande à l'Italie de ne pas "tirer sur le pianiste" et de faire preuve de respect, après avoir à nouveau rejeté son projet de budget, dans un entretien jeudi avec le Corriere della sera.

"Je ne suis pas le père Noël, je suis le commissaire aux Affaires économiques et je pense que ces questions doivent être traitées avec respect réciproque, sérieux et dignité", déclare-t-il dans cet entretien.

"La lettre de l'UE est arrivée ? J'attends aussi celle du Père Noël", avait ironisé mercredi le vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini, leader de la Ligue (extrême droite), un des deux partis de la coalition au pouvoir, avec le Mouvement 5 étoiles (M5S).

La Commission européenne a ouvert mercredi la voie à de possibles sanctions financières contre Rome, après avoir de nouveau rejeté le projet de budget 2019 de la coalition populiste.

"Nous avons lancé une procédure, mais la suite n'est pas écrite (...). Voilà pourquoi la désinvolture n'est pas la réponse adaptée: il est trop facile de tirer sur le pianiste", ajoute M. Moscovici.

Le commissaire français rejette par ailleurs les accusations de partialité ou de manipulation des marchés, assurant que la Commission est "neutre et objective" et que ses commentaires sont "toujours prudents", a fortiori dans le cas de l'Italie où le gouvernement est "particulier avec des leaders politiques parfois agressifs".

"Ce n'est pas le thermomètre qui provoque la fièvre, c'est la fièvre qui fait monter le thermomètre (...) Ce qui fait bouger les marchés, ce sont les préoccupations concernant la politique économique", ajoute-t-il.

La Commission se tient sur une ligne de crête avec l'Italie, à qui elle doit montrer sa fermeté, tout en évitant de trop agiter les marchés, de peur que les inquiétudes ne se propagent à l'ensemble de la zone euro.

"Le dialogue n'est pas une option, mais un impératif", réitère M. Moscovici.

La Bourse de Milan a ouvert en baisse jeudi matin, tandis que le "spread", l'écart très surveillé entre les taux d'intérêts à dix ans italiens et allemands, atteignait 314 points, contre 311 mercredi soir.

Les médias italiens spéculent depuis mercredi sur la possibilité que le gouvernement italien revoit sa copie budgétaire pour tenir compte des remarques de la Commission, des informations toutefois non confirmées officiellement.

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