Plainte d'actionnaires : Altice dénonce une tentative de "déstabilisation médiatique"
Le groupe de télécoms et de médias Altice a dénoncé mercredi une "manipulation" et une "tentative de déstabilisation médiatique" après l'annonce d'un dépôt de plainte d'actionnaires du groupe, à la suite de la dégringolade du titre en Bourse.
Altice publie ses informations financières "dans la plus grande transparence", a indiqué à l'AFP le porte-parole du groupe, Arthur Dreyfuss, après l'annonce par un avocat d'actionnaires, Frederik-Karel Canoy, d'une plainte pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses".
Le cours d'Altice a chuté à la Bourse d'Amsterdam après la publication au début du mois de résultats décevants pour le troisième trimestre 2016, perdant plus de 50% de sa valeur.
L'action Altice, cotée à Amsterdam, reculait de 4,17% à 7,94 euros à 14H00 (13H00 GMT).
Les actionnaires qui vont déposer plainte estiment que le groupe présidé par Patrick Drahi a "sur la période 2015 à 2017 minoré sa dette" et affirmé à tort "avoir un contrôle absolu sur cette dernière".
Selon Me Canoy, une "cinquantaine d'actionnaires" se sont déjà associés à la procédure.
"Altice est une entreprise cotée (...) qui publie, sous le contrôle des régulateurs et des autorités compétentes, tous les trois mois, toutes ses informations financières dans la plus grande transparence", a déclaré le porte-parole d'Altice.
"Nous invitons donc à la plus grande prudence sur ce qui s'apparente être surtout une manipulation, une manoeuvre malveillante de communication et une tentative de déstabilisation médiatique", a-t-il ajouté.
Altice est organisé autour de deux marchés principaux: la France, dans les télécoms avec SFR, et les médias (BFM TV, Libération, L'Express, etc.), et les Etats-Unis, où M. Drahi a racheté les câblo-opérateurs Suddenlink et Cablevision.
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