Ryanair : début de la grève du personnel de cabine, menaces sur les emplois de pilotes
La grève des hôtesses et stewards de Ryanair débutait mercredi avec des centaines de vols annulés en Europe, tandis que la compagnie à bas coût mettait à exécution sa menace de réduire sa flotte en Irlande après une grève des pilotes.
En Espagne, pays le plus touché par le mouvement, la grève a démarré "sans incidents", a déclaré à l'AFP une porte-parole du syndicat USO. Ryanair prévoyait qu'environ 1.800 employés espagnols seraient en grève.
Les syndicats exigent les mêmes conditions de travail pour les salariés sous contrat et les intérimaires, et demandent à la compagnie d'appliquer la législation de chacun des pays où elle emploie du personnel. Ryanair n'entend n'appliquer que la législation irlandaise.
Des inspecteurs du ministère du Travail se sont présentés à la base Ryanair de l'île de Lanzarote aux Canaries, selon elle. Le gouvernement espagnol avait exigé la mise en place d'un service minimum.
A l'aéroport de Madrid, des employés de Ryanair distribuaient des tracts aux passagers expliquant comment ils pouvaient contacter le service client pour obtenir un remboursement.
Cinq syndicats ont demandé aux personnels de cabine de cesser le travail mercredi et jeudi en Espagne, au Portugal, en Belgique et en Italie, obligeant Ryanair à annuler préventivement 600 vols sur ces deux jours.
Environ 100.000 passagers ont été remboursés ou transférés sur d'autres vols, avait annoncé Ryanair mardi soir.
En Belgique, 80% du personnel de cabine rattaché à l'aéroport de Bruxelles était en grève selon le syndicat CNE. Une liaison entre Bruxelles et Berlin a a été assurée avec un équipage allemand, l'Allemagne n'étant pas touchée par la grève.
Simultanément, Ryanair a annoncé mercredi matin la réduction de 20% de sa flotte à Dublin cet hiver, attribuant cette décision qui menace 300 emplois à des baisses de réservations du fait des grèves de pilotes dans le pays.
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