Sanctions : l'Iran appelle les sociétés à ne "pas se laisser intimider"

Auteur:
 
Par AFP - Téhéran
Publié le 30 juin 2018 - 17:35
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

Téhéran a appelé samedi les sociétés étrangères implantées en Iran à ne pas céder aux "menaces" de sanctions américaines, et indiqué discuter avec les constructeurs automobiles français PSA et Renault pour qu'ils maintiennent leurs activités dans le pays.

"Toutes ces sociétés [étrangères] qui travaillent en Iran ne devraient pas se laisser intimider par les menaces américaines, et devraient continuer leurs activités en Iran", a déclaré le ministre de l'Industrie iranien, Mohammad Shariatmadari lors d'une conférence de presse à Téhéran.

"Toutes celles qui ne feront pas cela, nous les remplacerons. Il y en a d'autres qui investiront en Iran", a assuré le ministre, chargé également des Mines et du Commerce.

Interrogé spécifiquement sur le cas des constructeurs automobiles français PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) et Renault, M. Shariatmadari a déclaré : "Jusqu'à présent, ils ne nous ont pas dit qu'ils ne continuaient pas" leurs activités en Iran.

"Ils continuent leur coopération. Jusqu'ici, nous discutons [avec ces groupes], et il n'y a rien de nouveau", a encore affirmé le ministre.

Exposés aux États-Unis, PSA par le biais de sa filiale d'équipement automobile Faurecia, et Renault du fait de son alliance capitalistique avec le constructeur japonais Nissan, les deux groupes français risquent de s'exposer sous peu à des sanctions américaines du fait de leur activité en Iran.

En annonçant le 8 mai que les États-Unis se retiraient de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, le président américain Donald Trump a enclenché le compte à rebours du rétablissement de sanctions visant la République islamique qui avaient été levées en vertu de ce texte.

Pour le secteur automobile, ces sanctions doivent être réinstaurées le 6 août.

Face à cette menace, les groupes français ont adopté deux stratégies de communication différentes.

PSA a annoncé début juin "avoir commencé le processus de suspension des activités de ses joint-ventures [en Iran] afin de se conformer à la loi américaine d'ici le 6 août 2018", et la majeure partie des familles de Français envoyés par le groupe en Iran ont déjà quitté le pays.

Renault a fait quant à lui une annonce ambiguë proclamant son intention de ne pas abandonner ses activités en Iran, quitte à "réduire la voilure très fortement", mais sans pour autant mettre en danger les "intérêts" de l'entreprise.

A eux deux, Renault et PSA écoulent près de la moitié des voitures neuves immatriculées en Iran.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.