SNCF : très mauvaise régularité des trains en 2018

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Par AFP - Paris
Publié le 19 avril 2019 - 15:33
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Des TGV à la gare de Lyon à Paris, le 11 janvier 2019
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
L'année 2018, marquée par une très longue grève des cheminots au printemps et une panne électrique à Paris-Montparnasse, a été particulièrement mauvaise pour la régularité des trains.
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L'année 2018, marquée par une très longue grève des cheminots au printemps et une panne électrique à Paris-Montparnasse, a été particulièrement mauvaise pour la régularité des trains, indique l'Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), dans son bilan annuel.

"L'année 2018 a constitué la pire année depuis 2012 (date de création de l'AQST, NDLR) en termes d'annulation pour l'ensemble des transports ferroviaires longue distance. On peut retenir la forte augmentation du taux d'annulation des circulations TGV à 7,8% contre 1,0% en 2017 et 0,3% en 2016", écrit l'Autorité.

Les trains ont aussi été fort peu ponctuels l'an dernier: 17,8% des TGV ont par exemple été en retard en 2018, contre 15,4% et 11,5% les deux années précédentes. Seuls les trains de banlieue parisiens (Transilien) s'en sortent relativement bien, selon le document consulté vendredi par l'AFP.

C'est la liaison Paris-Arras qui a été la plus victime d'annulations l'an dernier, tandis que les passagers de la desserte Paris-Le Mans ont subi le plus de retards. A l'inverse, Paris-Nancy et Paris-Lyon sont les relations les plus ponctuelles.

Quant aux TER, Bretagne, Grand-Est et Normandie sont d'assez bons élèves pour la ponctualité tandis qu'Auvergne-Rhône-Alpes, PACA et l'Occitanie ferment la marche loin derrière.

"2018 a été marquée par des mouvements sociaux nationaux significatifs", et en particulier la grève nationale du deuxième trimestre qui a "grandement +impacté+ le trafic ferroviaire", souligne l'Autorité, rappelant aussi la grande panne électrique ayant touché Paris-Montparnasse du 27 juillet au 6 août.

L'AQST note aussi une crue de la Seine et cinq tempêtes en janvier, des épisodes neigeux en février et mars, une canicule au plus fort de l'été et des "épisodes méditerranéens intenses" à l'automne (et notamment les graves inondations dans l'Aude en octobre).

La piètre performance de 2018 "s'explique assez logiquement par la plus longue grève qu'a connue la SNCF", a confirmé un porte-parole à l'AFP.

"De telles perturbations sur un quart de l'année +impactent+ naturellement de façon importante les données présentées par l'AQST", a-t-il ajouté.

Le groupe public préfère mettre en avant les efforts entrepris depuis deux ans "pour améliorer la régularité de tous (ses) trains", avec un plan de "retour aux fondamentaux" - qui a été mis en veilleuse pendant la grève du printemps 2018.

"On en voit les premiers résultats, et on a eu au début de l'année des chiffres étonnamment bons par rapport à ce à quoi on a habitué les gens ces dernières années", a expliqué le porte-parole.

Depuis le début de l'année, le taux de ponctualité - jusqu'à jeudi inclus - a ainsi atteint 91,5% pour les TGV, 82,4% pour les Intercités, 92,9% pour les TER et 90,9% pour Transilien.

"Il faudra un certain temps sans gros pépin pour que ça se traduise dans le ressenti de la clientèle", a commenté le porte-parole. "Et on est toujours à la merci d'un gros incident", a-t-il ajouté.

L'AQST constate également une augmentation des annulations et des retards dans le secteur aérien en 2018, "à l'exception notable (du) long-courrier, qui atteint son meilleur niveau de ponctualité depuis 2012": 18,2% des vols intérieurs ont été en retard l'an dernier, 24,1% des moyen-courriers et 24% des long-courriers.

Concernant les retards au départ, une majorité relative d'entre eux (35,5%) est due aux compagnies, note le rapport, ajoutant que les retards sur vols long-courriers ont "notablement augmenté (...) potentiellement du fait de mouvements sociaux". Le début de l'année a été marqué par quinze journées de grève de février à mai chez Air France.

La proportion de la cause "navigation aérienne" (6%) a parallèlement augmenté probablement en raison "du nombre de mouvements sociaux des contrôleurs aériens en Europe sur l'année".

La cause "aéroport et sûreté" (18,7%) a "baissé", surtout pour les vols long-courriers et moyen-courriers, "probablement" grâce au développement du contrôle automatisé aux frontières, selon l'AQST.

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