Société Générale rectifie le montant prévu pour solder les sanctions américaines

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Par AFP - Paris
Publié le 04 septembre 2018 - 13:53
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La banque française Société Générale a rectifié mardi le montant prévu pour régler un litige avec les autorités américaines lié à des embargos imposés par Washington, qui s'élèvera à 1,1 milliard d'euros contre 1,2 milliard annoncé la veille.

"Au sein de la provision pour litiges s'élevant à 1,43 milliard d'euros, environ 1,1 milliard en contre-valeur euro est alloué au dossier sanctions américaines", a indiqué la banque française, qui avait d'abord annoncé lundi que ce montant s'élevait à 1,2 milliard d'euros.

Société Générale affirmait s'attendre à ce que "le montant des amendes dans le dossier sanctions américaines soit presque intégralement couvert par la provision pour risques allouée à ce dossier".

Elle tablait sur une clôture du dossier "dans les prochaines semaines", la banque déclarant être entrée "dans une phase de discussions plus actives" avec les diverses autorités américaines qui enquêtent sur ses anciennes transactions litigieuses avec des pays sous embargo économique américain.

Parmi elles, figure l'OFAC, le bureau du Trésor américain gérant les sanctions financières à l'encontre des organisations ayant contourné les sanctions économiques décidées par les Etats-Unis contre des pays tels que l'Iran, le Soudan ou Cuba.

La banque, comme de nombreux groupes occidentaux, se montre très prudente en matière d'embargos américains.

"Des différences entre les régimes européens et américains sont susceptibles de générer des risques opérationnels importants pour les établissements financiers. Compte tenu des incertitudes qui subsistent, le groupe Société Générale n'a pas envisagé, à ce stade, de reprendre ses activités commerciales avec l'Iran et maintient une politique très encadrée vis-à-vis de la Russie", est-il mentionné dans le document de référence du groupe.

En mai, l'administration Trump a annoncé le retrait unilatéral des Etats-Unis de cet accord et a rétabli de sévères sanctions économiques envers la République islamique et les entreprises étrangères ayant des liens avec elle, qui risquent alors de lourdes amendes.

A l'image de BNP Paribas, qui en 2014 avait écopé d'une amende record de 6,6 milliards d'euros infligée par les Etats-Unis.

Depuis le retour des sanctions, de nombreux groupes étrangers ont annoncé mettre un terme à leurs activités en Iran, à l'instar de l'Allemand Daimler ou des Français, Total et Air Liquide.

L'annonce de cette provision pour litiges intervient alors que Société Générale a déjà soldé début juin deux autres gros litiges qui l'empoisonnaient depuis des années: des soupçons de corruption avec le fonds souverain libyen et les manipulations du taux interbancaire Libor.

A la Bourse de Paris, le titre de Société Générale perdait mardi à 11H33 (09H33 GMT) 0,13% dans un marché en baisse de 0,93%.

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