Un Mondial des métiers à Abou Dhabi pour promouvoir le travail manuel

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 18 octobre 2017 - 19:08
Image
Des Emiratis assistent à un concours de maintenance aéronautique lors du Mondial des métiers à Abou
Crédits
© GIUSEPPE CACACE / AFP
Des Emiratis assistent à un concours de maintenance aéronautique lors du Mondial des métiers à Abou Dhabi le 18 octobre 2017.
© GIUSEPPE CACACE / AFP

Abou Dhabi a accueilli cette semaine le prestigieux Mondial des métiers pour susciter des vocations chez les jeunes des Emirats arabes unis, peu enclins au travail manuel dans un pays riche en pétrole.

Durant quatre jours, des jeunes des Emirats, dans leurs robes blanches, se sont mêlés à des concurrents étrangers venus de pays aussi lointains que la Chine ou la Norvège.

Des milliers d'autres sont venus en autocars de leurs écoles pour assister à cette compétition qui met l'accent sur l'excellence dans des domaines aussi variés que la cuisine ou les techniques de soudure.

Au total, 1.300 jeunes ont concouru pour les différents prix dans cette compétition qui s'est tenue au Palais des congrès de la capitale des Emirats.

"Les dirigeants des Emirats veulent montrer les opportunités qu'offrent les compétences professionnelles aux jeunes", a déclaré à l'AFP Cripsin Thorold, porte-parole de l'organisation World Skills International qui organise le Mondial des métiers.

Dans le Golfe, le travail manuel est négligé par les nationaux qui préfèrent être employés dans l'administration ou l'armée, un phénomène qui n'est pas unique à la région, selon M. Thorold.

"Pour autant que je sache, seuls les parents et les enseignants en Allemagne et en Finlande mettent à égalité les qualifications universitaires et professionnelles".

Don Robertson, de l'État américain du Missouri, s'est envolé pour la première fois vers le Moyen-Orient pour soutenir son fils Jonathan au concours de technologie automobile.

Jonathan, 22 ans, est très doué avec ses mains et ne s'imagine pas travailler dans un bureau. Familiarisé avec cette activité en marge de sa scolarité, il a insisté auprès de ses parents pour venir se mesurer à d'autres concurrents à Abou Dhabi.

M. Robertson croit que les écoles accordent maintenant davantage d'importance aux "métiers manuels". La profession a déjà ouvert les portes à son fils sous la forme d'un stage chez le fabricant automobile General Motors.

Lors de la compétition de soudure, le Koweïtien Mohammed Bandar a rappelé la résistance initiale de sa famille à son choix. "Mes parents m'ont dit que je serai comme un ouvrier circulant dans une camionnette pleine de bonbonnes de gaz", a-t-il dit à l'AFP, le sourire aux lèvres.

Au collège technique, il a fini en tête de sa classe et a décroché un emploi à l'Autorité publique du Koweït pour l'éducation et la formation appliquées.

Cela lui a permis de voyager à l'étranger, aux Etats-Unis, pour obtenir son diplôme d'ingénieur et, cette semaine, à Abou Dhabi pour encadrer le seul Koweïtien engagé dans le concours de soudure.

Il admet que c'est un travail dangereux et que certains apprentis sont d'abord nerveux autour de la flamme de soudure. "Mais ils y arrivent toujours".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.