Une vidéo de 2016 montre des dirigeants de Google regretter l'élection de Trump

Auteur:
 
Par AFP - San Francisco
Publié le 13 septembre 2018 - 05:08
Image
Le site américain d'extrême-droite Breitbart a diffusé mercredi une vidéo interne à Google où l'on peut voir plusieurs de ses dirigeants, ainsi que des employés, regretter amèrement l'élection du répu
Crédits
© Karen Bleier / AFP/Archives
Le site américain d'extrême-droite Breitbart a diffusé mercredi une vidéo interne à Google où l'on peut voir plusieurs de ses dirigeants, ainsi que des employés, regretter amèremen
© Karen Bleier / AFP/Archives

Le site américain d'extrême-droite Breitbart a diffusé mercredi une vidéo interne à Google où l'on peut voir plusieurs de ses dirigeants, ainsi que des employés, regretter amèrement l'élection du républicain Donald Trump en 2016.

Cette publication intervient au moment où le président Trump et des parlementaires républicains accusent Google, Facebook ou Twitter de museler les voix conservatrices sur leur réseau et de favoriser les opinions progressistes. Donald Trump a même accusé Google de truquer ses résultats de recherche.

Sur cette vidéo de plus d'une heure, on peut lire sur un écran géant au-dessus d'une estrade l'acronyme TGIF ("Thank God it's Friday", terme qui désigne les réunions hebdomadaires entre direction et salariés chez Google) ainsi que "novembre 2016", mois qui a vu l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche.

On peut y voir Sergueï Brin, cofondateur de Google et actuel président de sa maison mère Alphabet, dire au micro: "je sais que ce n'est probablement pas le plus joyeux +TGIF+ que nous ayons eu".

"Beaucoup de gens ici sont pas mal contrariés et tristes à cause de l'élection", poursuit-il, le visage fermé. Et de poursuivre : "je trouve cette élection profondément blessante" et elle est "contraire à beaucoup des valeurs" de Google.

A plusieurs autres reprises, Sergueï Brin et d'autres responsables mais aussi des salariés expriment leur profonde déception, dont la directrice financière Ruth Porat, au bord des larmes.

Regrettant aussi le résultat des urnes, Eileen Naughton, responsable des ressources humaines, assure notamment que le groupe sera vigilant sur les questions d'immigration mais appelle aussi à la "tolérance" entre employés en interne, précisant que certains salariés conservateurs ont pu se sentir mal à l'aise.

Interrogé par un employé sur les moyens prévus par Google pour lutter contre la désinformation, le patron de Google Sundai Pichai répond que "nos investissements dans l'apprentissage des machines et l'intelligence artificielle sont une grosse opportunité dans ce domaine".

"Rien de ce qui a été dit lors de cette réunion, ni dans aucune autre, ne laisse penser que le moindre biais politique influence la façon dont nous concevons ou gérons nos produits", a réagi Google dans un email à l'AFP, évoquant des "opinions personnelles".

La semaine dernière, le PDG de Twitter a dû s'expliquer sur ce sujet devant des élus du Congrès tandis que le ministère de la Justice annonçait son intention de se pencher aussi sur ce thème.

Breitbart a été dirigé par Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.