Wall Street, après quatre séances de hausse, ouvre en baisse

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Par AFP - New York
Publié le 10 janvier 2019 - 16:30
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Wall Street reculait à l'ouverture jeudi, affaiblie par l'accès de faiblesse de plusieurs géants de la distribution et l'absence d'informations concrètes sur les discussions commerciales entre Pékin et Washington.

Vers 15H05 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,48%, à 23.765,12 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,92%, à 6.893,28 points.

L'indice élargi S&P 500 se repliait de 0,67%, à 2.567,73 points.

La Bourse de New York avait terminé en hausse mercredi pour la quatrième séance consécutive, un regain d'enthousiasme sur les négociations sino-américaines et le bond des cours du pétrole permettant de minimiser la persistance de l'impasse budgétaire aux Etats-Unis: le Dow Jones avait gagné 0,39% et le Nasdaq 0,87%.

Jeudi, la chute de quelques valeurs phares du secteur de la distribution après des résultats moins bons que prévu pendant la période des fêtes de fin d'année pesait sur la tendance.

La chaîne de grands magasins Macy's s'effondrait notamment de 18,75% après avoir révisé à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice en raison de ventes à la peine juste avant Noël.

L Brands, maison mère entre autres des magasins Victoria’s Secret, plongeait de 8,32% après avoir fait part d'une stagnation de ses ventes à magasins comparables en décembre.

Le libraire Barnes & Noble perdait 14,57%. Ses ventes ont augmenté pendant les fêtes mais l'entreprise a prévenu que ses bénéfices pourraient être affectés par ses dépenses publicitaires et de promotion.

Les autres chaînes de magasins Kohl's (-10,21%) et Target (-4,61%) étaient aussi durement touchées.

Seule la chaîne d'articles pour la maison Bed Bath and Beyond (+4,98%), qui a fait part mercredi soir de bénéfices supérieurs aux attentes pour les mois de septembre à novembre, semblait tirer son épingle du jeu.

Les indices sont par ailleurs "enclins à se replier alors que l'optimisme sur les discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine commencent à s'amenuiser", ont souligné les analystes de Wells Fargo.

Les investisseurs, alarmés ces derniers mois par la perspective d'une longue guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, avaient accueilli positivement mercredi le fait que les pourparlers à Pékin entre émissaires chinois et américains soient prolongés d'une demi-journée. Mais l'annonce d'avancées concrètes se faisait toujours attendre jeudi.

Les Américains se sont contentés mercredi de récapituler les points de négociation retenus par les présidents américain, Donald Trump, et chinois, Xi Jinping, et le ministère chinois du Commerce a seulement souligné jeudi que les discussions avaient permis "de poser les bases d'un règlement des questions d'intérêt commun".

- Ford supprime des postes en Europe -

Autre raison de se placer en retrait, la fermeture partielle des administrations se poursuivait jeudi pour la 20e journée consécutive sans qu'aucune solution ne semble en vue faute d'accord entre démocrates et la Maison Blanche sur le financement d'un mur à la frontière avec le Mexique. Ce "shutdown" touche environ 800.000 fonctionnaires, placés de facto en congé sans solde et qui se préparent à leur premier bulletin de paie manquant.

Même si elle a écarté une remise en cause du triple A, la note maximale dont bénéficie la dette américaine, l'agence de notation Fitch s'est déclarée jeudi "peut-être plus préoccupée que par le passé" par l'actuelle impasse budgétaire aux Etats-Unis.

Les acteurs du marché, qui ont particulièrement salué ces derniers jours le ton apparemment plus conciliant des responsables de la banque centrale américaine, attendaient également les interventions de plusieurs d'entre eux en cours de journée. Le président de l'institution, Jerome Powell, doit notamment prononcer un discours à 17H00 GMT.

Parmi les autres valeurs du jour, le constructeur Ford cédait 0,46% après avoir annoncé une vaste réorganisation de ses activités en Europe, qui se traduira par des suppressions d'emplois.

La compagnie aérienne American Airlines, qui a revu à la baisse ses ambitions pour le quatrième trimestre écoulé en attribuant son pessimisme à la mollesse du trafic aérien aux Etats-Unis pendant la période cruciale des fêtes de fin d'année, chutait de 10,17%.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait légèrement à 2,701%, contre 2,710% mercredi à la clôture, tandis que celui à 30 ans montait à 3,012%, contre 3,003% la veille.

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