Wall Street recule à la clôture après une hausse de taux de la Fed
Wall Street a reculé mercredi à la clôture après une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) aboutissant à une hausse de taux d'un quart de point et au maintien de la perspective de trois hausses de taux cette année.
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,18%, ou 44,96 points, à 24.682,31 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,26%, ou 19,02 points à 7.345,29 points.
L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,18%, ou 5,01 points, à 2.711,93 points.
"La première conférence de presse de Jerome Powell s'est déroulée sans incident, le nouveau président s'en tenant à un scénario proche de celui de Janet Yellen", a observé Chris Low de FTN Financial.
Comme largement attendu, les membres de l'institution monétaire ont décidé à l'unanimité de relever les taux d'un quart de point dans une fourchette de 1,50% à 1,75%, l'institution affirmant que la politique monétaire reste "accommodante".
Alors que les analystes s'attendaient à ce que la Banque centrale augmente ses prévisions de hausses pour le reste de l'année, les participants au Comité monétaire ne projettent toujours que deux relèvements de plus en 2018 après celui de mercredi.
En revanche, pour 2019, ils ont ajouté un tour de vis supplémentaire, ce qui portera à 3 également les relèvements pour l'année prochaine.
Les indices ont d'abord accueilli ces nouvelles positivement avant de reculer progressivement et de finir dans le rouge, lestés par un recul des valeurs technologiques, sous pression depuis le début de la semaine.
Regroupées au sein du S&P 500, celles-ci ont perdu 0,60%.
A l'inverse, les valeurs de l'énergie ont fortement progressé (+2,63% au sein du même indice) grâce à un nouveau bond des prix du pétrole, soutenus par une forte baisse des stocks de brut américains hebdomadaires.
- Mark Zuckerberg s'exprime -
Après une nette tension suite à la publication du communiqué de la Fed, les taux d'intérêt sur la dette américaine sont progressivement redescendus au moment de la conférence de presse de M. Powell: vers 20H30 GMT, le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,883% contre 2,896% mardi soir et celui à 30 ans reculait à 3,111% contre 3,130% la veille.
Parmi les valeurs du jour, les géants des réseaux sociaux ont repris une partie de leurs pertes de la veille, victimes d'un vent de scepticisme des marchés.
Facebook (+0,74% à 169,39 dollars) a endigué la descente aux enfers qui a suivi les révélations sur l'utilisation de données privées sur le réseau social par la société Cambrigde Analytica. Mark Zuckerberg, le patron du réseau social, a reconnu mercredi des "erreurs", s'exprimant pour la première fois publiquement sur l'affaire.
Twitter a pris quant à lui 4,40% à 32,73 dollars et Snap a avancé de 3,56% à 16,57 dollars.
Le groupe de messageries FedEx a reculé (-1,18% à 249,02 dollars) malgré la publication mardi de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et le relèvement de ses objectifs financiers annuels, en raison de la bonne santé de l'économie américaine.
Le groupe spécialisé dans l'agroalimentaire General Mills a plongé (-8,85% à 45,51 dollars) après des résultats trimestriels décevants.
La société de services de "cloud" Salesforce a reculé (-2,73% à 121,70 dollars) après l'annonce du rachat de MuleSoft, qui a bondi de 5,33% à 44,24 dollars, pour environ 6,5 milliards de dollars.
La société de grande distribution Nordstrom a baissé (-3,34% à 47,70 dollars) après l'annonce de la fin des discussions en vue de sortir le groupe de la cote faute d'entente entre la famille fondatrice et les actionnaires.
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