Wall Street ouvre en hausse après une série de résultats d'entreprises
Wall Street a terminé en ordre dispersé jeudi dans le sillage d'une série de résultats meilleurs que prévu et de l'espoir d'avancées vers l'adoption d'une réforme fiscale: le Dow Jones a gagné 0,31% tandis que le Nasdaq a cédé 0,11%.
Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 71,40 points à 23.400,86 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 7,12 points à 6.556,77 points.
L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,13%, ou 3,25 points, à 2.560,40 points.
Jeudi était la journée la plus chargée en termes de résultats du troisième trimestre.
"La plupart de ceux qui ont été dévoilés (avant l'ouverture) ont dépassé les attentes", a souligné Karl Haeling de LBBW.
Twitter, qui a largement réduit sa perte au troisième trimestre, a notamment décollé de 18,49% à 20,31 dollars.
Les chiffres du constructeur automobile Ford ont aussi ravi les investisseurs (+1,91% à 12,27 dollars).
Le groupe de média Time Warner, qui a aussi annoncé des chiffres supérieurs aux attentes grâce à une hausse du nombre de ses abonnés au câble et à sa chaine de télévision HBO, s'est apprécié de 0,25% à 98,97 dollars.
Les prévisions optimistes dévoilées par l'équipementier Nike et le groupe DowDuPont ont aussi été saluées, les deux groupes gagnant respectivement 3,40% à 56,81 dollars et 2,76% à 73,05 dollars.
La biotech Celgene a en revanche chuté de 16,37% à 99,99 dollars après avoir révisé à la baisse ses prévisions pour 2017. Et dans le même secteur Amgen, qui a fait part d'une stagnation de ses bénéfices trimestriels, a cédé 0,55% à 176,52 dollars.
Le marché a été freiné par la faiblesse du secteur de la santé, l'indice le représentant au sein du S&P 500 perdant 1,03%.
American Airlines, dont le bénéfice net a été affecté par les ouragans Harvey, Irma et Maria qui l'ont forcée à annuler 8.000 vols et à une augmentation des coûts, a perdu 4,72% à 48,61 dollars.
Plusieurs géants des technologies, dont Alphabet (Google), Amazon et Microsoft, devaient annoncer leurs chiffres après la clôture.
- La BCE rassure -
Du côté macroéconomique, "la chambre des Représentants a adopté le budget, ouvrant ainsi la voix à la prochaine étape, la réforme des impôts", a rappelé Art Hogan de Wunderlich Securities. Ce projet prévoit entre autres une nette baisse du taux d'imposition des entreprises, de nature à augmenter leurs marges.
La Banque centrale européenne a par ailleurs décidé jeudi de la réduction, largement anticipée, de son imposant programme de soutien à l'économie en zone euro, tout en laissant sans surprise ses taux inchangés.
"Mario Draghi a donné l'impression que les taux n'allaient pas bouger dès la fin du programme de rachat d'actifs, c'est une incertitude qui se lève", a relevé M. Haeling.
Le marché a aussi continué à surveiller la nomination du prochain patron de la banque centrale américaine. Le mandat de l'actuelle présidente Janet Yellen expire en février et Donald Trump doit annoncer prochainement s'il la reconduit à son poste ou qui prendra sa suite.
Le marché obligataire reculait: signe d'un moindre intérêt, le rendement des bons du Trésor à 10 ans progressait à 2,461% contre 2,432% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,973% contre 2,940% la veille.
"La soudaine montée des bons à 10 ans avait participé mercredi à la nervosité des investisseurs mais il semblerait que ce soit moins le cas (ce jeudi), le marché considère peut-être que ce n'est pas la pire chose qui puisse arriver", a souligné M. Hogan.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.